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Comme d’autres domaines d’activités humaines, l’archéologie a également évolué au fil du temps. Ainsi, si l’image que renvoyait l’archéologue auparavant était celle d’une personne de terrain, qui cherche des vestiges du passé à l’aide de ses truelles et de ses pioches, actuellement, l’archéologue peut compter sur un allié de taille pour lui permettre d’accomplir encore mieux sa mission : l’intelligence artificielle.

Petit point sur la technologie LiDAR

Des ruines mayas anciennes ont été numérisées grâce à la technologie LiDAR. Elle se présente comme une combinaison de lasers de pointe qui permettent de tirer des milliards de faisceaux par minute à partir d’un aéronef au sol et qui permet de découvrir des structures anciennes enfouies dans la végétation ou mises à mal par le temps. Et c’est justement le cas d’anciennes ruines mayas.

Il faut savoir que le balayage laser 3D ou la technologie LiDAR a été développée dans les années 1960 afin d’aider à détecter un avion échoué en mer. Cette technologie génère un tas d’impulsions laser qui peuvent voyager à travers les interstices de la végétation dense, explique ZME Science. Mais ce n’est pas tout. En calculant le temps nécessaire à l’impulsion laser pour se refléter vers sa source, les chercheurs peuvent déterminer l’élévation du sol et ainsi identifier la présence d’infrastructures humaines, comme des bâtiments, des murs ou encore des routes.

En 2017, cette technologie a particulièrement permis à une équipe d’archéologues de faire une découverte surpassant toutes celles effectuées depuis deux décennies. En effet, la technologie LiDAR a été utilisée dans le nord de la péninsule du Yucatan, dans une zone de collines et de vallées calcaires baptisée « région de Puuc » et qui se trouve dans l’actuel Mexique.

La région de Puuc était très prospère

Dans une étude parue récemment dans la revue PLOS One, les archéologues affirment effectivement avoir mis au jour plus de 1.200 fours, près de 8.000 plateformes destinées à des habitations, des réservoirs artificiels, des zones destinées à l’agriculture ainsi qu’une carrière de roche qui sert à fabriquer des matériaux de construction.

Les archéologues ont également découvert de nombreux fours circulaires qui, selon eux, servaient à chauffer le grès pour extraire de la chaux. La découverte de cette carrière de roche laisse supposer aux archéologues que la plupart des maisons des Mayas étaient des maisons en maçonnerie et que Puuc était ainsi très prospère. Toutefois, les chercheurs ont également mis au jour des structures civiques et religieuses ornées de mosaïques et de frises ainsi que plusieurs représentants de Chac, le dieu maya de la pluie.

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