La station spatiale internationale (ISS) accueille depuis le mois dernier un nouvel arrivant. Il ne s’agit pas d’un astronaute mais d’un petit robot, Int-Ball, développé par l’agence japonaise d’exploration spatiale (JAXA). Présentation.

Un robot digne des films de science-fiction

Il est arrivé le mois dernier par un vol SpaceX. Le petit drone flottant japonais devrait ravir les membres de la station. On croirait son design tout droit sorti d’un film d’anticipation. Cette petite sphère de 15 centimètres de diamètre pour 1 kg est tout simplement adorable. Ses caméras ont tout l’air de deux grands yeux, ce qui lui donne une apparence proche d’un visage humain.

Son but ? Photographier et filmer les scientifiques et les expériences qu’ils mènent à bord de la station. Une mission qui nécessite tout de même quelques prouesses techniques. En effet Int-Ball se déplace de manière autonome, bien qu’il soit évidemment possible de le contrôler à distance. Pour se mouvoir dans l’environnement à basse gravité qui l’entoure, il s’aide de douze ventilateurs qui font office de moyen de propulsion. Des marqueurs installés sur les murs de l’ISS lui permettent enfin de s’orienter.

Int-Ball, le petit robot caméra de l’ISS

Un gain de temps pour l’homme

On pourrait penser que ce drone relève du gadget : pourquoi dépenser tant d’argent pour concevoir une simple caméra autonome et l’envoyer dans l’espace ? En réalité, faire effectuer ce genre de tâches à un robot est un moyen efficace de libérer du temps pour l’homme. D’après la JAXA, près de 10 % du temps de travail des scientifiques est filmé. Une nécessité pour faire connaître au grand public l’intérêt de leur métier, comme l’avait bien compris le français Thomas Pesquet lors de son séjour sur la station. Mais un véritable gâchis au regard de leur formation. On n’envoie pas des astronautes en orbite pour les transformer en caméramans !

Ils pourront ainsi s’employer à des missions plus importantes de recherche pendant que le petit drone autonome s’occupera de cette basse besogne. En outre, ce petit bijou technologique devrait nous informer sur les meilleures manières de se mouvoir dans l’environnement sans gravité de l’espace. À terme, il est en effet très probable que de plus en plus de tâches soient assignées à de tels robots autonomes : réparations, sorties extra-véhiculaires, vérification des équipements… Au delà de son apparence, Int-Ball est donc un modèle précurseur dans le domaine de la robotique. Et peut-être le premier des astronautes du futur.

l’ISS a commencée à être assemblée en 1998. Sa construction devrait être terminée cette année.

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