— Chaphot / Shutterstock.com

L’innovation n’a pas de limite. Cherchant à créer un robot plus fort, plus flexible et plus indestructible que les modèles existants, les chercheurs se sont tournés vers des créatures que l’on trouve partout, et pourtant incroyablement tenaces : les cafards. En s’inspirant de ces insectes, ils ont mis au point un robot quasi indestructible…

Les cafards, ces insectes ultra-résistants

Le point de départ de ces scientifiques, auteurs de la réalisation de ce robot, a été l’observation de plusieurs cafards pendant des semaines. Ils se sont questionnés sur la résistance de cet insecte, capable de résister à des coups de pied humain, mais également sur sa capacité à se faufiler à travers des fissures minimes, en permanence.

Le cafard doit sa résistance à la réserve de graisse qu’il possède dans son corps. À titre d’exemple, quand l’humain ne peut se passer de nourriture pendant plus de trois jours, la blatte, elle, peut aller au-delà de trois semaines, voire un mois. Des espèces de blattes fossilisées datant de 300 millions d’années ont même été retrouvées, prouvant que ces insectes ont su résister aux nombreuses variations climatiques qui ont pourtant voué des milliers d’espèces à l’extinction.

Un robot qui résiste à tout

Pour créer l’équivalent d’un cafard, mais dans le domaine de la robotique, les scientifiques se sont appuyés sur un type bien spécifique de matériel : la feuille de polyfluorure de vinylidène, un matériau piézoélectrique. Elle présente la particularité intéressante de se contracter sous l’effet d’un courant électrique. Ce n’est pas tout, puisque les auteurs ont choisi de l’envelopper d’une couche de polymères élastiques, ce qui permet d’obtenir un mouvement de torsion, en cas de courant électrique. Enfin, comme la plupart des robots, les chercheurs l’ont équipé de façon à ce qu’il puisse avancer.

Pour les chercheurs, le but était de concevoir un robot capable de fonctionner, même après avoir été écrasé par un coup de pied violent. Ici, celui-ci remplit les exigences. Sa taille est minime, comparable à celle d’un timbre-poste, avec sa longueur de 10 mm. Visuellement, il prend l’aspect et la couleur d’un cafard, et avance à l’aide du courant alternatif. Tout cela à une vitesse de 20 longueurs de son corps par seconde.

Durant les tests, les chercheurs ont visé principalement trois critères : la vitesse, la force et la souplesse du robot. Ils l’ont alors soumis à une série de poids et d’objets, afin de déterminer avec précision ses caractéristiques. Le robot s’est ainsi montré capable de gravir des pentes de 7,5°, à une vitesse de 7 longueurs de son propre corps par seconde. Concernant le poids, il est capable de supporter des charges allant jusqu’à six fois son propre poids, mais également de supporter le poids d’un pied humain adulte. Cela est environ 1 million de fois plus lourd que le sien. Devant leur création, les scientifiques expliquent que si, à l’avenir, nous arrivons à créer des robots de ce type qui se déplacent plus rapidement et plus efficacement, il est tout à fait concevable de les voir se généraliser dans l’exploration environnementale, ou encore pour porter secours en cas de catastrophes naturelles…

Un cafard
S’abonner
Notifier de
guest

0 Commentaires
Inline Feedbacks
View all comments