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Des scientifiques reproduisent des cellules rétiniennes viables en laboratoire

Un espoir pour les personnes risquant de développer une dégénérescence maculaire

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— Joseph Stasiewicz / Shutterstock.com

Soigner les problèmes de vision dus à des dommages ou des dégénérescences oculaires est un procédé délicat dont l’issue est souvent incertaine. Les récents progrès dans la nanotechnologie pourraient cependant apporter un nouvel espoir dans le domaine, puisque cela a permis aux scientifiques de faire repousser des cellules rétiniennes en laboratoire.

Qu’est-ce que la dégénérescence maculaire ?

Dans un effort pour lutter contre la dégénérescence maculaire, la principale cause de cécité dans les pays développés, les chercheurs se sont tournés vers la nanotechnologie pour obtenir de l’aide. La dégénérescence maculaire est une affection oculaire à évolution progressive qui cause des dommages principalement au niveau de la partie centrale de la rétine appelée macula. La macula est responsable de la vision centrale et nette, et est donc cruciale pour des activités comme la lecture, la conduite, la reconnaissance des visages et la vision des petits détails.

La dégénérescence maculaire est plus fréquente chez les personnes âgées et est l’une des principales causes de perte de vision chez les personnes de plus de 50 ans. Il existe deux principaux types de dégénérescence maculaire : la dégénérescence maculaire sèche, qui est la forme la plus courante de l’affection ; et la dégénérescence maculaire humide, qui est moins courante, mais qui est généralement plus grave et peut entraîner une perte de vision beaucoup plus rapide et importante.

La cause exacte de la dégénérescence maculaire n’est pas entièrement comprise, mais plusieurs facteurs de risque ont été identifiés, notamment l’âge, la génétique, le tabagisme, l’obésité et les antécédents familiaux. Bien qu’il n’existe actuellement aucun remède contre la dégénérescence maculaire, il existe diverses options de traitement pour aider à gérer la maladie et ralentir son évolution. La donne pourrait cependant changer, car les scientifiques de l’université Anglia Ruskin, au Royaume-Uni, ont réussi à faire repousser des cellules rétiniennes en laboratoire.

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― Edgar Martirosyan / Shutterstock.com

Un nouvel espoir pour lutter contre la cécité

En effet, selon les résultats de leur étude publiée dans la revue Materials & Design, les scientifiques ont trouvé un moyen d’utiliser la nanotechnologie et des nanofibres polymères pour créer une sorte d’échafaudage 3D pour faire croître des cellules rétiniennes. Ces échafaudages sont recouverts d’un stéroïde pour réduire l’inflammation. Et en utilisant une méthode appelée « électrofilage », qui permet de produire des fibres nanométriques extrêmement fines, les chercheurs ont pu créer un échafaudage à la fois fin et mécaniquement solide.

Le polymère polyacrylonitrile qu’ils ont utilisé a également permis de fournir une résistance mécanique, et le polymère Jeffamine a la propriété d’attirer l’eau. Cela permet à l’échafaudage synthétique d’agir comme une membrane qui aide les cellules à se lier à l’échafaudage et encourage également leur croissance. S’il ne s’agit pour l’instant que d’essais en laboratoire, la nouvelle formulation de l’équipe semble être juste, puisque le système a augmenté la croissance et la longévité des cellules rétiniennes et les a maintenues viables pendant au moins 150 jours.

Bien que de nombreux défis doivent encore être surmontés pour utiliser cette technologie pour soigner la cécité, cela ouvre la voie à de nouvelles façons potentielles de traiter plus efficacement et de manière plus permanente la dégénérescence maculaire. Par ailleurs, ce biomatériau activé par la lumière pourrait sauver la vue de nombreux patients.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: Science Alert

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