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Nous pourrons bientôt devenir résistants aux radiations nucléaires grâce à cette découverte majeure

Cette découverte pourrait protéger contre les effets des radiations en cas de catastrophe nucléaire, mais aussi améliorer les traitements contre le cancer

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— KREML / Shutterstock.com

De nos jours, la menace d’une guerre nucléaire est plus présente que jamais, et l’humanité n’est pas encore prête à y faire face. Cela n’empêche cependant pas les différentes nations de s’y préparer, et la Chine a fait une importante avancée dans ce domaine avec une thérapie qui permet de survivre à une forte exposition à des radiations.

Les effets désastreux des rayonnements ionisants sur la santé

On dit souvent que les radiations sont dangereuses et c’est absolument vrai. Nous sommes exposés de temps en temps à d’infimes quantités de radiation présentes dans notre environnement, et c’est généralement inoffensif. Cependant, lorsqu’il s’agit d’exposition chronique ou aiguë à la radiation, cela a des effets absolument horribles sur la santé. Une exposition aiguë à la radiation peut notamment se produire suite à l’exposition à une source radioactive non sécurisée, un incident nucléaire ou, dans le pire des cas, à l’explosion d’une arme nucléaire.

D’après l’Organisation mondiale de la santé, l’exposition aux rayonnements ionisants d’une radiation peut provoquer une large gamme de problèmes de santé graves, notamment des lésions cutanées et sanguines, la cataracte, la stérilité, des malformations congénitales et le cancer. En cas d’exposition à de grandes quantités de rayonnements ionisants sur une courte période, les experts parlent notamment de syndrome d’irradiation aiguë (SAI). Les symptômes de cette maladie peuvent apparaître dans l’heure qui suit l’exposition et peuvent durer plusieurs mois.

Les premiers symptômes sont généralement des nausées, des vomissements et une perte d’appétit. Dans les heures ou les semaines qui suivent, les symptômes initiaux peuvent sembler s’améliorer, avant l’apparition de symptômes supplémentaires. Notons que l’on peut guérir du SAI lorsque les doses de radiation absorbée ne sont pas trop élevées. Si ce n’est pas le cas, les taux de survie sont extrêmement faibles. Cela pourrait cependant changer grâce à une nouvelle thérapie révolutionnaire développée par les chercheurs des Guangzhou Institutes of Biomedicine and Health (GIBH) en Chine.

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— zlikovec / Shutterstock.com

Une découverte pour se protéger des retombées nucléaires

D’après les résultats de l’étude publiée dans la revue Cell Death and Differentiation, il existe un gène connu sous le nom de « Stimulator of Interferon Genes » (Sting) qui déclenche généralement la mort cellulaire lorsque des dommages à l’ADN surviennent en raison d’une exposition aux radiations. Les chercheurs ont découvert que la désactivation de la fonction de ce gène chez les souris augmentait les taux de survie (qui sont normalement de 11 %) à 67 % après une exposition à des doses mortelles de radiations. Pour comprendre cela, il faut savoir que les rayonnements ionisants aigus peuvent gravement endommager l’ADN.

Cela interrompt notamment la division cellulaire et affaiblit le système immunitaire. L’une des conséquences les plus dangereuses d’une exposition élevée aux rayonnements est le syndrome gastro-intestinal. Cela se produit lorsque les cellules qui tapissent les intestins se détériorent, entraînant de graves problèmes digestifs et, dans de nombreux cas, la mort. Il n’existe actuellement aucun traitement efficace pour prévenir ou inverser cette pathologie. L’étude a révélé que les souris normales souffraient de blessures abdominales plus graves que celles dont les protéines Sting avaient été supprimées.

Les scientifiques ont expliqué que cela a été possible dans la mesure où le gène Sting régule la mort cellulaire induite par les rayonnements ionisants. Sa désactivation permet de réduire le taux de mort cellulaire de 45 % à 12 % après une exposition aux radiations. Notons que cette découverte n’est pas uniquement importante en cas de guerre ou d’accident nucléaire. Elle pourrait également aider de nombreux patients souffrant de cancer qui sont traités par radiothérapie.

Par ailleurs, les chiens de Tchernobyl sont génétiquement différents, et ce n’est pas à cause des radiations.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: Independent

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