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Des scientifiques font une découverte inattendue au sujet des requins

Elle bouleverse notre compréhension de ces créatures aquatiques fascinantes

requins
— Alex Vog / Shutterstock.com

Alors qu’on les pensait forcés de se déplacer constamment pour rester en vie, des requins gris de récif ont récemment été pris en « flagrant délit » de sieste aux Seychelles.

Squales assoupis

On observe deux types de respiration chez les requins. Reposant sur le principe du « statoréacteur », la première concerne les squales dotés de muscles branchiaux peu performants, qui doivent rester en mouvement afin de maintenir un courant d’eau (et d’oxygène) vers leurs branchies.

De son côté, la respiration « par pompage buccal » repose sur la contraction de muscles déclenchant l’ouverture et la fermeture de valves situées à l’entrée et à la sortie du système branchial.

Si certaines espèces de squales, comme le requin-taureau, sont connues pour passer de l’une à l’autre afin d’économiser leurs forces, les biologistes pensaient que les requins gris de récif, prédateurs agiles se nourrissant principalement de poissons osseux et de céphalopodes, pratiquaient exclusivement la première.

« Lors d’une plongée de routine autour de l’île d’Arros, nous avons été surpris de découvrir des spécimens se reposant sous des corniches coraliennes », explique le Dr Robert Bullock, auteur principal de la nouvelle étude, publiée dans le Journal of Fish Biology. « Le requin gris de récif étant historiquement considéré comme incapable de se reposer, cette découverte bouleverse notre compréhension fondamentale de cette espèce. »

Comportement de pompage

L’observation de légers mouvements de la mâchoire lors de ces périodes de « sieste » pouvant durer plus de 40 minutes suggére un comportement de pompage. Une hypothèse renforcée par la position des squales, qui ne semblaient pas s’appuyer sur les courants d’eau pour maintenir un apport minimal en oxygène.

Ces découvertes soulèvent toute une série de questions. « Quelle est l’importance de ce repos, ou éventuellement de ce sommeil, pour les requins ? », s’interroge James Lea, directeur général de la fondation Save Our Seas. « Quel serait l’impact de l’augmentation ou la diminution des niveaux d’oxygène en raison du changement climatique ? »

Plus tôt ce mois-ci, l’échouage d’un spécimen unique de requin grande-gueule aux Philippines avait permis de résoudre un mystère tenace concernant l’espèce.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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