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Fusion nucléaire : Le « soleil artificiel » chinois pulvérise son précédent record

Un nouveau jalon dans la quête de cette source d’énergie propre et quasi illimitée

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Image d’illustration — Pete Hansen / Shutterstock.com

Le réacteur EAST a pulvérisé son propre record pour le maintien d’un plasma brûlant, marquant un nouveau jalon dans la quête de cette source d’énergie propre et quasi illimitée.

EAST s’illustre une nouvelle fois

N’impliquant aucun combustible fossile et ne produisant aucun déchet dangereux, la fusion nucléaire vise à recréer les réactions se produisant dans les entrailles de notre étoile, où une température et une pression extrêmes se combinent pour forcer la fusion d’atomes séparés en hélium, ce qui libère d’énormes quantités d’énergie.

Les tokamaks sont conçus pour recréer ce processus sur Terre grâce à une série de bobines placées autour d’un réacteur sphérique, confinant magnétiquement un plasma ultra-chaud. Pour que cette approche devienne « viable », avec des dispositifs produisant davantage d’énergie qu’ils n’en consomment, les gaz les alimentant devront atteindre une température d’au moins 150 millions de degrés pendant une période suffisante pour produire un effet d’emballement aboutissant à une réaction auto-entretenue.

Il y a quelques jours, le tokamak supraconducteur expérimental avancé (EAST) a fait un nouveau pas vers cet objectif, en réussissant à maintenir son plasma à plus de 100 millions de degrés Celsius pendant une durée de 1 066 secondes, contre 403 secondes seulement en avril 2023.

« Cette percée a permis de recréer les conditions requises pour les futurs réacteurs à fusion », a estimé Song Yuntao, chercheur à l’Académie chinoise des sciences supervisant le projet.

Des données précieuses pour l’ITER

Les données recueillies au cours des expériences de EAST s’avèrent cruciales pour le programme ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor), auquel participent des dizaines de pays. Actuellement en construction dans le Sud de la France et disposant de l’aimant le plus puissant au monde, son réacteur de pointe sera mis en service au plus tôt en 2039.

« Grâce à EAST, nous espérons élargir la collaboration internationale et faire de l’énergie de fusion un outil pratique pour l’humanité », a conclu Song.

En octobre dernier, des chercheurs avaient dévoilé un réacteur à fusion unique en son genre.

Par Yann Contegat, le

Source: Live Science

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