Accusées de tenir un double discours au sujet de la transition énergétique, en délaissant les énergies renouvelables et en investissant massivement dans les énergies fossiles, six banques françaises viennent d’être épinglées par un rapport de l’ONG Oxfam France.

 

Un rapport accablant

Mis en ligne il y a quelques jours sur le site d’Oxfam France, ce rapport accablant révèle que les six principales banques françaises ont réduit massivement leur part d’investissements dans les énergies renouvelables au profit des énergies fossiles depuis la COP21, conférence internationale sur les changements climatiques s’étant déroulée à Paris fin 2015 qui avait vu les 195 pays participants ratifier un accord sur le climat destiné à limiter la hausse des températures dans les décennies à venir.

De 2016 à 2017, ces six établissements bancaires (BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole, BPCE, Crédit Mutuel-CIC et Banque Postale) ont réduit leurs financements à destination des énergies renouvelables d’un montant équivalent à l’augmentation de leurs financements vers les énergies fossiles, ce qui représente 42,9 milliards d’euros investis dans le fossile contre seulement 11,8 milliards dans les énergies éolienne, solaire, géothermique et marine.

 

Les banques investissent huit fois plus dans les énergies fossiles

Selon Oxfam France : « La situation climatique exigerait des banques qu’elles fassent au moins l’inverse et il est regrettable qu’elles n’aient toujours pas pris le virage de la transition énergétique trois ans après la COP21 ». Et bien que le pétrole reste la principale destination des financements accordés par ces six banques, le rapport de l’ONG estime que « le charbon reste encore trop important, comptant en moyenne pour 8,5 % des énergies financées ».

Ainsi, pour chaque euro accordé sur les marchés financiers en faveur des énergies renouvelables, ce sont plus de 8 euros qui sont investis dans les énergies fossiles par les banques françaises. Avec 12,8 milliards d’euros alloués aux énergies fossiles contre seulement 3,3 milliards pour les énergies renouvelables de janvier 2016 à décembre 2017, BNP Paribas fait figure de très mauvais élève, suivie de près par la Société Générale (11,5 milliards contre 3,3) et le Crédit Agricole (12,6 milliards contre 2,7).

© Pexels
S’abonner
Notifier de
guest

0 Commentaires
Inline Feedbacks
View all comments