zèbre

Selon la croyance populaire, les zèbres utilisent leurs rayures pour se fondre dans les hautes herbes et éviter d’être vus par les lions, qui ne peuvent distinguer les couleurs. Mais selon une étude récente, ils se défendent en fait contre les taons.

L’utilité des rayures sur les zèbres 

Alors que les scientifiques étudient encore la fonction exacte des rayures des zèbres, des chercheurs de l’université de Bristol ont découvert pourquoi la fourrure des zèbres présente de fines rayures et des formes distinctes. Le Dr Martin How et le professeur Tim Caro dirigent l’étude. Ils ont découvert que les rayures n’ont qu’un rapport avec le fait d’éviter les piqûres d’insectes.

Ils ont examiné les sept espèces existantes d’équidés, qui comprennent les chevaux, les ânes et les zèbres, et leurs 20 sous-espèces. La plupart d’entre eux ont des rayures sur une partie de leur corps.

Les scientifiques ont également déterminé l’emplacement des habitats de ces espèces, ainsi que ceux des insectes, des forêts, des lions et autres prédateurs. Ils ont ensuite entré ces informations dans un modèle statistique afin de déterminer quel facteur expliquait l’apparition des rayures. Les résultats ont montré que les espèces rayées se trouvaient dans des zones où les moustiques étaient plus abondants.

Selon les recherches, les taons, un insecte ressemblant à une mouche, au corps plus large et plus épais et aux très grands yeux verdâtres, sont particulièrement susceptibles de piquer par la distinction nette entre le noir et le blanc et les petits points sombres. L’équipe de recherche émet l’hypothèse que les fines rayures du zèbre sur son dos réduisent la taille des caractéristiques locales qui attirent les mouches piqueuses.

Des chevaux déguisés en zèbres pour confirmer la théorie des rayures

L’objectif de l’étude était de déterminer pourquoi les taons perçoivent les rayures comme si peu attrayantes. L’équipe du professeur Tim Caro et du docteur Martin How a expérimenté en recouvrant le dos des chevaux de couvertures présentant différents motifs noirs et blancs, tout en filmant les taons se posant dessus.

D’après les analyses, les taons étaient attirés par les grands éléments sombres de leur environnement, mais étaient moins attirés par les motifs sombres brisés. Les taons ont d’abord été attirés par des robes grises, puis par des robes comportant d’énormes triangles noirs disposés de manière irrégulière, et enfin par des robes à petits motifs en damier.

Dans une autre expérience, ils ont constaté que les rayures plus homogènes étaient plus attrayantes et que les rayures contrastées attiraient moins de mouches. 

Les scientifiques se sont également intéressés à la polarisation et aux illusions d’optique susceptibles de nuire à la précision des atterrissages, mais ils n’ont trouvé que peu de preuves de ces problèmes.

En outre, Tim Caro note que les maladies des taons sont mortelles pour la famille des chevaux, mais moins pour les ongulés. « Nous savons que la fourrure des zèbres est courte, ce qui permet aux pièces buccales des taons d’atteindre la peau et les capillaires sanguins situés en dessous, ce qui pourrait les rendre particulièrement sensibles à la nuisance des mouches. »

L’équipe de recherche tente maintenant de comprendre pourquoi les équidés, ou chevaux, ont développé des rayures alors que les autres ongulés n’en ont pas eu.

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