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Si 2023 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée, le dernier rapport de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) indique qu’elle a également été marquée par une perte de glace, une élévation du niveau de la mer et des températures océaniques record.

De tristes records

Dans l’ensemble, 2023 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée, avec une température moyenne à la surface du globe 1,48 °C supérieur aux niveaux préindustriels. « Jamais nous n’avions été aussi proches de la limite inférieure de 1,5 °C fixée par l’accord de Paris sur le climat », souligne Celeste Saulo, secrétaire générale de l’OMM. « La communauté météorologique mondiale met en garde le monde entier et tire la sonnette d’alarme : nous sommes en alerte rouge. »

Publié en début de semaine, ce nouveau document accablant révèle que la perte de glace continentale observée l’an passé, ayant durement touché l’Europe et l’ouest de l’Amérique du Nord, a été la plus importante depuis le début des relevés en 1950. Résultant de la fonte des glaciers et des calottes glaciaires et de la dilatation thermique des océans, l’élévation du niveau de la mer a également atteint un niveau record. Selon le relevés satellite, son taux moyen entre 2014 et 2023 a plus que doublé par rapport à la période 1993-2002.

Globalement, plus de 90 % des océans de la planète ont connu des conditions caniculaires courant 2023. En fin d’année, une vague de chaleur extrême a frappé l’Atlantique Nord, avec des températures supérieures de 3 °C à la moyenne. Des études récentes montrent que de tels événements bouleversent profondément les écosystèmes et pourraient avoir causé la mort de milliers de cétacés.

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La glace de mer antarctique a également connu un recul inédit, avec une étendue maximale à la fin de l’hiver austral inférieure de 1 million de kilomètres carrés (soit la superficie cumulée de la France et de l’Allemagne) à la valeur la plus basse jamais enregistrée.

Urgence climatique

D’après l’OMM, les vagues de chaleur, les inondations, les sécheresses, les incendies de forêt et les cyclones tropicaux, aggravés par le réchauffement climatique, ont également affecté la vie de millions de personnes et causé des pertes économiques qui se chiffrent en milliards d’euros.

L’organisation évoque notamment l’intensification sans précédent de l’ouragan Otis. Passé d’une tempête tropicale à un ouragan de catégorie 5 en moins d’une journée, celui-ci a fait plus de 50 morts au Mexique et causé jusqu’à 16 milliards d’euros de dégâts.

Les données du programme de surveillance européen Copernicus indiquent que les mois de janvier et février 2024 ont été les plus chauds jamais enregistrés, ce qui suggère que les tristes records établis l’an dernier pourraient être très prochainement battus.

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1 Commentaire
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ozarmes
ozarmes
1 mois

L’ONU s’occupe de la météo mais par contre plus du tout des conflits armés qu’il y a à la surface de la planète et qui pourtant mériteraient toute son attention et son action….. A part payer grassement ces employés, cette institution ne sert à plus rien !!