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Bond terrifiant de 66 % des agressions physiques sur les personnes LGBT+

Quand se tenir la main est synonyme de passage à tabac

Le 17 mai est la journée annuelle de lutte contre l’homophobie. A l’approche de cette date, l’association SOS Homophobie publie chaque année depuis 23 ans son rapport au sujet en France. Il se trouve que 2018 a été une année chargée en discriminations malgré un combat quotidien pour faire changer les mentalités.

DES VIOLENCES QUI SE MULTIPLIENT 

Le rapport réalisé chaque année par SOS Homophobie permet de suivre en détail l’évolution des discriminations envers la communauté LGBT. Si le rapport de 2018 vient d’être rendu public, il fait état d’une situation inquiétante : les discriminations continuent d’augmenter. Pour la troisième année consécutive, l’association enregistre une hausse des agressions faites aux personnes homosexuelles, transgenres et bisexuelles, qui s’élève à 15 %.

Au total, 1 905 témoignages ont été recueillis l’an dernier. Le rapport précise que les actes homophobes prennent plusieurs formes : manifestations de rejet (62 %), insultes (51 %), discriminations (38 %), harcèlement (20 %), menaces (17 %), diffamation (17 %) et agressions physiques (13%), comme le souligne Le Figaro. On constate d’ailleurs un bond terrifiant de 66 % du nombre d’agressions physiques par rapport à 2017.

LA LESBOPHOBIE EN HAUSSE 

SOS Homophobie précise dans son rapport que sur les 1905 témoignages recueillis, 73 % proviennent d’hommes. Les femmes ont plus de mal à confier les violences dont elles sont victimes. L’association explique qu’elles ont « tendance à s’autocensurer ou à se tourner vers d’autres associations ».

Pourtant, un acte de lesbophobie a été signalé chaque jour en 2018. « Le nombre de faits de lesbophobie recensés est passé de 257 en 2017 à 365 en 2018, soit une augmentation spectaculaire de 42 %. »

Cependant, les lesbiennes victimes de discrimination osent de plus en plus témoigner. A l’image de mouvements comme #MeToo, les lesbiennes montrent que la discrimination touche tous les genres mais que revendiquer de tels actes n’est pas un crime. Au contraire, cela montre que la situation est grave et qu’il est temps d’agir pour les stopper.

LES RÉSEAUX SOCIAUX, PRINCIPAUX THÉÂTRES DE CES VIOLENCES

Les discriminations homophobes peuvent survenir partout. Mais ce sont les réseaux sociaux qui concernent le plus de plaintes. À la fois anonymes et permettant une vaste diffusion, Twitter et Facebook sont à l’origine de 54 % des témoignages recensés en 2018 d’après le rapport de SOS Homophobie. Viennent ensuite les lieux publics (13 %), le cadre de travail (11 %), l’entourage familial (10 %) et le voisinage (9 %).

Ces chiffres rappellent que malgré toutes les mesures entreprises, l’homophobie est encore trop présente dans la société française. Le gouvernement a promis d’agir en mettant en place des mesures dédiées comme une campagne de communication au sein des écoles. Cependant, leur impact reste faible. L’association appelle donc à l’action afin de stopper au plus vite les discriminations envers la communauté LGBT.

Par Justine Manchuelle, le

Source: SOS Homophobie

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  • Je ne comprends pas qu’on puisse agresser ces gens . Ils sont homos ? Et alors , c’est leur problème . Je suis hétéro ( en couple ) sans nuance , mais je respecte le choix des gens . J’ai + de 80 ans , j’ai côtoyé des homos toute ma vie , certains sont devenus des amis et le sont toujours . En revanche , je conseillerais à ceux-ci d’être respectueux de nos mœurs actuelles (!) en évitant les embrassades « à bouche que veux-tu » et les gestes franchement sexuels au vu et su de tous . Idem pour les hétéros , bien sûr . Je sais , « les amoureux qui se bécotent sur les bancs publics » (Brassens) … Mais certains en sont gênés . Un besoin de tendresse peut quand même attendre quelques minutes … Ou alors ce n’est plus de l’Amour , mais de la rage ! N’oublions pas : « Le désir s’accroît quand l’effet se recule » ( sans contrepèterie !) …