Actuellement, quatre des cinq espèces de rhinocéros sont menacées d’extinction, et le braconnage est l’une des principales causes de cette tragédie. Pour essayer de lutter contre le braconnage, l’Afrique du Sud a décidé de déployer une méthode inédite : rendre les cornes de rhinocéros radioactives.
Des scientifiques sud-africains ont pour la toute première fois injecté des matières radioactives dans les cornes de rhinocéros vivants. Cette action – qui peut sembler irréelle et contre-intuitive – a été effectuée dans le cadre des efforts visant à rendre les cornes plus faciles à détecter aux frontières internationales et ainsi à lutter contre le braconnage. Il faut savoir qu’après avoir été au bord de l’extinction, les populations de rhinocéros d’Afrique ont dernièrement connu un regain de croissance grâce à des efforts de conservation fructueux, la grande majorité de ces animaux vivant en Afrique du Sud.
Cependant, ces animaux sont toujours confrontés à de graves problèmes liés au braconnage. Rien que l’année dernière, près de 500 rhinocéros ont été chassés et tués dans le pays. En plus des animaux abattus, les gardes forestiers qui tentent de les protéger se retrouvent aussi dans la ligne de mire des malfaiteurs. Pour en revenir à l’injection de matières radioactives dans les cornes de rhinocéros, il s’agit en fait de toutes petites puces radioactives parfaitement inoffensives pour les animaux, mais suffisamment puissantes pour être facilement détectables. Jusqu’à présent, ces puces ont été implantées chez 20 rhinocéros.
Les matières radioactives de la puce devraient persister pendant cinq ans sur la corne. D’après les experts, cela en fait une solution plus rentable que l’écornage des animaux qui doit être réalisé tous les 18 mois. Par ailleurs, au fur et à mesure de l’avancement du projet, les scientifiques surveilleront de près la santé des rhinocéros. Si cette approche innovante s’avère concluante, elle pourrait constituer un nouvel outil puissant dans la lutte contre le braconnage des rhinocéros et le commerce illégal d’espèces sauvages. Par ailleurs, un trafiquant de cornes de rhinocéros a écopé d’une peine de prison record.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Phys
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Catégories: Animaux & Végétaux, Brèves