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Des archéologues découvrent un squelette médiéval doté d’une prothèse de main

Elle s’avérait étonnamment sophistiquée pour l’époque

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Image d’illustration — Sandris Veveris / Shutterstock.com

Des fouilles menées dans le sud-est de l’Allemagne ont conduit à la découverte d’un squelette médiéval bien conservé, doté d’une prothèse de main étonnamment sophistiquée pour l’époque.

Prothèse médiévale

La vie au Moyen Âge n’était définitivement pas de tout repos. Confrontés à des guerres récurrentes, des épidémies mortelles et des famines, nos ancêtres devaient également composer avec une médecine balbutiante. Cependant, la récente découverte réalisée outre-Rhin souligne les importants progrès réalisés dans le domaine des prothèses à la fin de cette période.

Mis au jour lors de la pose de nouvelles canalisations près d’une église paroissiale de la ville bavaroise de Freising, les restes de la main gauche du défunt étaient insérés dans un dispositif sophistiqué. Fabriquée à partir de différents métaux, dont du fer, la prothèse aurait été recouverte de cuir. La présence de fibres textiles suggère qu’un tissu semblable à de la gaze aurait été placé à l’intérieur afin de protéger les moignons des quatre doigts amputés.

« Cette prothèse de main comprenait quatre doigts. L’index, le majeur, l’annulaire et l’auriculaire », détaille le communiqué de l’Office bavarois de protection des monuments. « Les doigts prothétiques étaient parallèles les uns aux autres et légèrement incurvés. Il est probable que le dispositif comprenait originellement des sangles, permettant de l’attacher à la main mutilée. »

Un période marquée par une série d’importants conflits

La datation au radiocarbone et l’analyse du squelette ont révélé qu’il appartenait à un homme âgé de 30 à 50 ans au moment de sa mort, survenue entre 1450 et 1620. Si la cause de sa grave blessure reste à ce stade obscure, l’Europe centrale était à cette époque déchirée par une série de conflits, incluant la guerre de Trente Ans (1618-1648), s’étant déroulée au coeur même de Freising.

De telles hostilités se sont traduites par un plus grand nombre d’amputations et une demande accrue en matière de prothèses. À ce jour, une cinquantaine de dispositifs comparables, aussi bien statiques qu’articulés, ont été retrouvés en Europe. L’un des exemples les plus célèbres et les plus complexes étant la « main de fer » du chevalier Götz von Berlichingen, victime d’un tir de canon.

Si la prothèse retrouvée à Freising s’avérait moins impressionnante sur le plan mécanique, elle n’en reste pas moins une découverte archéologique incroyable.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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  • BONJOUR , votre site est trop pourvu de publicité , cela ralenti mon ordi , des fenêtres s’ouvrent que l’on ne peu pas fermer etc , sinon vos documents sont trés intéressant.