Un physicien néerlandais du milieu du XXe siècle l’avait prédit. Et aujourd’hui, avec l’évolution de la technologie, la physique fait des bonds scientifiques impressionnants. Une découverte qui aura un impact fort sur la physique fondamentale… Rien que ça.
Hendrik Casimir (non, pas le gros bonhomme orange), un physicien néerlandais, avait prédit en 1948 que deux plaques métalliques placées très près l’une de l’autre s’attireraient sous l’effet de fluctuations quantiques du vide. Comme les plaques sont très proches l’une de l’autre, il y a un déséquilibre entre l’énergie du vide à l’extérieur des plaques et celle présente à l’intérieur. Cette pression oblige les plaques à se rapprocher « comme par magie » et le phénomène a été vérifié scientifiquement pour la première fois en 1958, et porte le nom d’effet Casimir.
Vain alors la prédiction de Gerald Moore, physicien américain, qui avait imaginé un dispositif en 1970 destiné à arracher les particules issues de ces fluctuations du vide à leur état pour les empêcher de « retourner au néant ». Cette variante de l’effet Casimir est plus dynamique : il s’agit de déplacer un miroir dans le vide. L’inconvénient, c’est que s’il n’est pas assez rapide, les paires particules/antiparticules s’annihilent naturellement puisqu’elles filent à la vitesse de la lumière. Mais dès que ce miroir se déplace à une vitesse proche de celle de la lumière, certains photons sont séparés de leurs partenaires et cela les ancre dans le monde réel. Conséquence : une particule « virtuelle » devient réelle et le miroir émet de la lumière.
Tout cela est bien beau mais est-ce bien possible ? Et bien oui ! L’université Chalmers de Göteborg en Suède a réussi cet exploit grâce à une expérience réalisée fin 2011. Et encore plus extraordinaire : Cette découverte pourrait bien avoir des répercussions importantes sur la physique des trous noirs, puisque ces derniers se dissipent en fonction de phénomènes quantiques.
Encore un exemple splendide que l’infiniment grand est expliqué par l’infiniment petit. Et vous alors, prêt à pouvoir produire de la lumière… de rien ?
Par Alex Dobro, le
Source: Sur La toile