De nos jours, la pollution se décline en de nombreuses formes. Il est admis depuis longtemps que la pollution atmosphérique est responsable du réchauffement climatique. Récemment, une étude a démontré que la pollution lumineuse serait responsable d’un autre problème : le déclin des insectes.

La lumière artificielle, un des facteurs de l’apocalypse des insectes

Le nombre d’insectes a diminué à un rythme alarmant en raison de divers facteurs, notamment l’utilisation accrue de pesticides, les pratiques agricoles intensives qui causent des pertes d’habitat, et la pollution industrielle. Une nouvelle étude publiée dans la revue Biological Conservation ajoute une autre cause majeure à la liste : la pollution lumineuse créée par l’homme.

« Nous croyons fermement que la lumière artificielle nocturne – combinée à la perte d’habitat, à la pollution chimique, aux espèces envahissantes et au changement climatique – est en train de provoquer le déclin des insectes », ont conclu les scientifiques dans leur rapport. « Nous postulons ici que la lumière artificielle de nuit est un autre facteur important – mais souvent négligé – de l’apocalypse des insectes. »

La pollution lumineuse est en effet un facteur important, mais négligé, du déclin rapide des populations d’insectes. Les scientifiques ont constaté cet état de fait en examinant plus de 200 études sur le sujet. Ces recherches ont prouvé que la lumière artificielle de nuit peut affecter tous les aspects de la vie des insectes. L’exemple le plus simple est les ampoules qui attirent et tuent les papillons.

Les impacts varient selon les différentes espèces d’insectes. Par exemple, l’excès de lumière complique la vie de certaines espèces, comme c’est le cas des lucioles, qui utilisent des signaux bioluminescents pour trouver des partenaires. On peut également citer les insectes qui utilisent la lumière polarisée pour trouver les plans d’eau où ils se reproduisent ; or les reflets de lumières artificielles extérieurs peuvent fausser leur sens de la direction.

— NeagoneFo / Shutterstock.com

Un mal qu’on peut facilement traiter avec un peu de prise de conscience

Cependant, les chercheurs ont noté que la pollution lumineuse était relativement facile à traiter par rapport à d’autres problèmes environnementaux d’origine humaine. Les chercheurs exhortent ainsi les gens à limiter leur dépendance à la lumière artificielle, et adopter des habitudes qui leur seront autant bénéfiques qu’aux insectes. Bien évidemment, cela ne signifie pas qu’il faut cesser d’utiliser de la lumière la nuit, mais de l’utiliser intelligemment.

Dans un communiqué de presse, l’auteur principal de l’étude, Brett Seymoure, encourage les gens à éteindre les lumières inutiles, à utiliser des luminaires pour couvrir les ampoules, ou encore à utiliser différentes couleurs de lumières artificielles. Ces gestes qui semblent anodins peuvent énormément aider à protéger les insectes de la pollution lumineuse. Or, il faut rappeler que si les insectes venaient à disparaître, le déclin de l’humanité ne tardera pas à suivre.

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