
Récemment, la police de Cleveland, dans l’Ohio, a utilisé l’intelligence artificielle pour justifier un mandat de perquisition. Toutefois, cette dernière s’est retournée contre les forces de l’ordre qui n’ont pas pu condamner le meurtrier présumé. Explications.
Comme l’a rapporté Cleveland.com, les policiers de Cleveland enquêtaient sur le meurtre de Blake Story, un natif de Cleveland âgé de 33 ans, survenu en février 2024. Ils ont envoyé des images de sécurité d’un suspect au Northeast Ohio Regional Fusion Center, un centre de commandement pour la collecte de renseignements et de données partagée par les agences locales, étatiques et fédérales, pour les intégrer à son programme d’intelligence artificielle.
L’un des outils utilisés par le centre était Clearview, la plateforme controversée de reconnaissance faciale qui a déjà fait l’objet de recours fédéraux. Elle a pu identifier un homme prénommé Qeyeon Tolbert. La police locale a rapidement obtenu un mandat d’arrêt contre sa petite amie et elle aurait recueilli des preuves supplémentaires pour monter un dossier menant à son arrestation et à son procès pour meurtre.
Toutefois, plutôt que de construire un dossier sur la base d’ADN ou de témoignages, la police a essentiellement utilisé Clearview pour faire correspondre les images de vidéosurveillance du meurtre à celles d’un homme au hasard qui, selon elle, correspondait à la description du suspect.
Depuis lors, un juge a supprimé les preuves de l’IA et toutes les preuves fondées sur ce mandat défectueux, bien que les procureurs locaux aient fait appel de la décision.
Qu’en pensez-vous ? Pour aller plus loin, sachez qu’une femme enceinte a déjà été arrêtée à tort à cause de la reconnaissance faciale aux États-Unis.
Par Cécile Breton, le
Source: Futurism
Étiquettes: Police, reconnaissance faciale, intelligence-artificielle
Catégories: Robots & IA, Brèves