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Image d’illustration — Mariana 001 / Shutterstock.com

Des fouilles réalisées dans le nord de l’Espagne ont conduit à la mise au jour d’un fragment de mâchoire humaine vieux d’environ 1,4 million d’années, faisant de lui le plus ancien témoignage de notre lignée jamais découvert en Europe.

Un fragment de mâchoire humaine vieux d’1,4 million d’années

Classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, les gisements paléolithiques d’Atapuerca renferment certaines des preuves les plus importantes de l’activité humaine préhistorique en Europe. Depuis le début des années 1990, quelque 1 600 fossiles humains y ont été mis au jour, incluant des ossements vieux de plus de 900 000 ans s’étant révélés appartenir à une nouvelle espèce, baptisée Homo antecessor.

Jusqu’à présent, le plus ancien fossile humain connu en Europe était une autre mâchoire découverte sur le site de la Sima de los Huesos en 2007 et vieille d’environ 1,2 million d’années. Mis au jour à proximité le 30 juin dernier, ce nouveau témoignage serait environ 200 000 ans plus ancien (il a été découvert à une profondeur supérieure de deux mètres).

Bien évidemment, il s’agit d’une estimation préliminaire. L’équipe entend prochainement établir plus précisément l’âge du fossile à l’aide de différentes techniques scientifiques. Cette analyse sera effectuée au Centre national de recherche sur l’évolution humaine de Burgos, ville située à environ 10 kilomètres d’Atapuerca, et devrait prendre entre six et huit mois.

https://twitter.com/iphes/status/1545375665750478848

Un probable nouveau témoignage fossile d’Homo antecessor

L’examen devrait également permettre de déterminer l’espèce d’hominidé à laquelle appartenait la mâchoire. « Une telle information éclairera l’évolution humaine sur le continent européen en nous offrant une nouvelle pièce du puzzle », ont expliqué les archéologues.

Si l’équipe soupçonne qu’il s’agit d’Homo antecessor, une analyse approfondie s’avèrera indispensable pour le confirmer. La Fondation Atapuerca partage également cette conviction, écrivant dans un communiqué qu’il est « très probable » que le fragment de mâchoire « appartienne à l’une des premières populations à avoir colonisé l’Europe ».

Un peu plus tôt ce mois-ci, la réanalyse des fossiles de nos plus anciens ancêtres, mis au jour en Afrique du Sud, avait de son côté révélé que ceux-ci avaient un million d’années de plus qu’on ne le pensait.

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