Ce n’est plus  à prouver, le plastique détruit les fonds marins. Au Royaume-Uni, une enquête de grande envergure sur 279 plages a été effectuée pour quantifier le taux de plastique qui s’y trouve, et par la suite, pouvoir agir en conséquence.

 

Une Grande-Bretagne infestée de déchets plastiques

279 plages de la Grande-Bretagne ont récemment été passées au peigne fin afin de déterminer le pourcentage de déchets plastiques gisant sur le sable. Les résultats indiquent que de minuscules perles en plastiques, appelées nurdles en anglais, ont été trouvées sur près de 75 % des plages. L’enquête, appelée The Great Winter Nurdle Hunt, a été menée par les Britanniques qui étaient désireux de nettoyer leurs plages. Sur la plage de Widemouth Bay, située dans le sud de l’Angleterre, les bénévoles ont trouvé plus de 127 500 microbilles de plastique sur 100 mètres de plage. 53 milliards de ces déchets plastiques polluent le Royaume-Uni chaque année.

 

D’où viennent ces déchets plastiques ?

Ces petites particules, fabriquées en usine, constituent la matière première de tous les produits plastiques que nous utilisons. Comptés parmi les polluants les plus répandus dans le monde, on les trouve dans les lacs, les rivières et les océans. Ils sont résistants à la biodégradation à cause de leur composition artificielle, libérant des produits chimiques toxiques qui peuvent nuire à la faune indigène des océans et des rivages.

 

 

Une enquête révèle les risques liés à ces déchets

En 2016, l’association Surfrider affirmait que 100 000 mammifères marins sont tués chaque année : les microparticules qui émanent du plastique nuisent en outre à la chaîne alimentaire et à l’écosystème des océans. En effet, poissons, baleines, crustacés et oiseaux ingèrent le plastique présent dans l’eau… Ces microparticules ne se digèrent pas et tue les animaux qui s’en nourrissent.

 

Un phénomène généralisé

La pollution aux microparticules de plastique est un problème mondial qui exige que chaque nation prenne ses responsabilités. En 2015, les États-Unis avait opté pour un projet de loi interdisant l’utilisation de micro-plastiques dans les produits afin de protéger les cours d’eau. Cependant, de nombreuses critiques ont démontré que cette mesure n’était pas suffisante et qu’il fallait des réglementations bien plus strictes. En avril 2016, Surfrider avait procédé à des collectes de détritus sur cinq plages françaises, en Bretagne et au Pays Basque. 80 % des déchets récupérés étaient en plastique, dont 25 693 sacs plastiques. À savoir que ce genre de matériau met plusieurs centaines d’années à complètement disparaître.

 

Le gouvernement doit agir

Madeleine Berg, responsable de l’enquête, a déclaré dans une interview à la BBC que le gouvernement doit prendre de sérieuses mesures. « Des mesures de précaution simples peuvent aider les déversements et assurer que ces microparticules ne finissent pas dans notre environnement ».

 

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