© Robin Gervais
Pour les jeunes entrepreneurs, c’est l’occasion de faire connaître les projets qui leur tiennent à cœur à travers des vidéos remplies d’humour et de bonne humeur ! Pour Karim Duval, PITCH ! est à la fois un moyen de promouvoir sur sa chaîne YouTube des créateurs d’entreprises passionnés et déterminés, et un véritable défi artistique ! Rencontre avec un humoriste engagé et solidaire.
Ex-ingénieur, chroniqueur et humoriste, d’où est venue l’envie d’aider les entrepreneurs ?
K.D. : D’abord par identification : en plus d’être humoriste, j’assume maintenant le fait d’être entrepreneur moi-même. Et en tant qu’ex-ingénieur ayant tout plaqué pour faire ce qui me plaît, j’ai le sentiment d’appartenir à la génération dite « Y ». Aller à la rencontre d’entrepreneurs est une façon d’explorer cette génération, souvent qualifiée de « paresseuse » et « insolente » alors qu’elle déborde de personnes créatives et motivées.
Mais c’est avant tout par fascination pour les entrepreneurs. Ce sont des gens passionnés, et ceux que je rencontre ont tous un point commun : ils sont déterminés à faire avancer leur projet, qui dans le fond a souvent une vraie portée. Et comme j’aime toujours mettre du fond avant d’y ajouter ma touche humoristique personnelle, avec la possibilité de donner un coup de pouce à des gens qui font avancer la société, je me suis lancé !
Karim Duval rencontre les fondateurs de « Clic & Garden »
Peux-tu nous présenter ton équipe ?
K.D. : Alors, je vous présente mon équipe technique : l’ingénieur du son : Karim Duval, le chef opérateur : Karim Duval. Le stagiaire-réalisateur : Karim Duval. Le monteur : Karim Duval… C’est (presque) aussi simple que ça ! C’est un peu l’esprit « YouTube » : faire des vidéos de qualité avec des moyens simples et en se débrouillant en grande partie seul… mais se lancer, faire les choses avant tout !
En fait, mon équipe change à chaque épisode, puisque l’entrepreneur que je pitch et son équipe m’épaulent au moment du tournage… et puis, ils sont acteurs dans la vidéo… Mais toujours sous ma houlette ! Je veille à garder une identité, un style, une rythmique à travers les épisodes. Lorsque le tournage s’annonce compliqué, je fais appel à Steve Houeto, un réalisateur qui adhère à fond au projet, et j’utilise parfois les musiques du compositeur Thomas Balestrieri. Et pour faire avancer le projet dans sa globalité, mon manager, Matthieu Clée est toujours à mes côtés.
T’est-il arrivé de refuser une collaboration avec certains entrepreneurs ?
K.D. : Je n’ai pas encore vraiment refusé de collaboration avec un entrepreneur. Mais la demande étant énorme, et comme pour l’instant, je suis sur un rythme d’une vidéo par semaine, je ne peux pas dire « oui » tout de suite !
Fais-tu une sélection ?
K.D. : Bien qu’ouvert à tout, et en m’efforçant de répondre à tout le monde, je vais devoir être de plus en plus sélectif : varier les domaines d’activité (social, environnement, tech, sylver economy, food tech, etc.) permet d’aborder différents sujets. Et je dirais que la motivation du créateur pour son projet reflète son degré d’implication pour faire la vidéo avec moi, et à la promouvoir.
Comment se déroule l’étape de la préparation vidéo ?
K.D. : Tout part d’une rencontre : la plupart du temps, on se rencontre autour d’un café, et l’entrepreneur me parle de son projet sans que j’en sache trop à l’avance. Je l’écoute (et ça, pour un humoriste, ça fait du bien : apprendre à écouter les autres). Et je laisse les idées venir. En repartant, j’ai déjà de la matière pour écrire un scénario que je soumets au créateur. On le valide ensemble en veillant à ce qu’il corresponde à l’image qu’il veut véhiculer et on fixe une date de tournage. On identifie un lieu sympa, on réunit les personnes susceptibles d’intervenir, on réunit le matériel… et c’est parti ! Tout ceci peut (et doit !) aller vite : parfois il s’écoule trois jours entre la rencontre et le tournage.
Et en règle générale, quelle est la durée d’un tournage ?
K.D. : Pour une vidéo de trois minutes, et avec la souplesse et les conditions techniques (simples, mais de qualité) que je m’impose, le tournage prend une grosse demi-journée. C’est l’esprit : faire simple et vite, mais toujours en valorisant le créateur.
Le tournage est un moment que j’aime parce qu’on s’amuse beaucoup (il y a toujours l’inévitable « fou rire du tournage »), je fais tout pour que l’entrepreneur soit à l’aise face à la caméra en le coachant, et à la fin, on se connaît un peu plus. Et je repars avec tout ce qu’il faut pour le montage.
Quels obstacles techniques ou humains as-tu éventuellement rencontré dans la mise en œuvre des vidéos ?
K.D. : On apprend toujours. Mais c’est vrai que j’ai essuyé pas mal de plâtres côté technique au tout début (les classiques : son, vent, mauvais cadrage, manque de lumière, etc.). Et je ne remercierai jamais assez les premiers créateurs qui ont accepté de tourner avec moi dans ces conditions, et m’ont fait confiance. Pour ne citer qu’elle parce qu’elle était la toute première : Nathalie Birault, fondatrice d’Odiora (bijoux pour appareils auditifs), m’a même consacré une demi-journée supplémentaire pour re-tourner une partie de la vidéo !
Côté humain, il faut croire que j’ai de la chance ou que je suis souple et adaptable : je n’ai pour l’instant jamais eu de problème. Je crois que ça vient du fait que les entrepreneurs sont hyper motivés par ce qu’ils font et croient en la vidéo. Et au gré des épisodes, en voyant les PITCH! des autres, ils savent où ils marchent (enfin, à peu près, parce que j’aime bien les surprendre !).
Quelles sont les retombées pour les entrepreneurs que tu « pitches ! » ?
K.D. : D’abord, PITCH! leur fournit un support vidéo pour parler et faire parler de leur projet. Qui plus est dans un format original et impactant par l’humour. Mais cela reste un complément à la vidéo institutionnelle classique (que personnellement je trouve très souvent barbante 🙂 )
Ensuite, je sais que pour beaucoup d’entre eux, des contacts se sont établis grâce à ces vidéos : suite à la diffusion, Maïa, fondatrice de « Yoon », a été invitée à pitcher le projet devant 2000 personnes prochainement, Adrien et Charlotte des « Fruits de Terre » ont été contactés par une chroniqueuse d’Europe 1 qui avait vu la vidéo, etc.
Et j’espère qu’à long terme, ma chaîne prendra du poids et permettra d’augmenter l’audience et la visibilité des vidéos, donc de leurs projets. C’est vraiment mon objectif premier : grandir, mais grandir avec eux. Pour continuer à m’éclater à faire des vidéos, encore et encore…
PITCH! Épisode 2 : Karim Duval vous présente Adrien et Charlotte et leur projet « Fruits de Terre »
Un message à faire passer ?
K.D. : Abonnez-vous à ma chaîne YouTube et faites connaître mes vidéos ! Je compte beaucoup sur la communauté qui se construit autour de mes PITCH ! et sur les influenceurs (Youtubeurs, blogueurs, etc.) pour en faire bénéficier les entrepreneurs. Et qui sait ? Peut-être éveiller des vocations chez les personnes qui hésitent à se lancer ? Les entrepreneurs peuvent aussi me contacter à l’adresse karimduvaltv@gmail.com. Je leur répondrai et ferai tout pour qu’un jour ou l’autre, on se la fasse cette vidéo !
Grâce à la scène, j’ai fait des trucs assez dingues : fouler les planches de l’Olympia, provoquer une rencontre à mon spectacle qui s’est soldée par la naissance de deux enfants, aller jouer en Nouvelle Calédonie… Juste parce qu’un jour, j’ai écrit une blague sur un coin de table !
J’espère que pour PITCH ! ce sera pareil : Nouméa, je viens vous faire pitcher quand vous voulez ! (en attendant, une série de vidéos au Maroc, mon pays de cœur, devrait se faire prochainement…).
Karim Duval vous fait découvrir « Familink » dans le dernier épisode :
Par Alyssa Yang, le
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