Si, aujourd’hui, le monde entier se précipite dans les salles obscures pour assister aux nouvelles aventures de ses héros préférés, c’est souvent sans prendre en compte le capital qualité des films de Marvel. La maison d’édition n’a, en effet, pas toujours misé sur les meilleurs chevaux. Nous nous sommes penchés sur ces créations surprenantes de nullité que Marvel préférerait oublier.

Spider-Man 3
La première trilogie de Spider-Man a marqué bien des esprits autant pour ses aspects positifs que négatifs. Là où les néophytes auront apprécié un bon divertissement, les passionnés se seront outrés de certaines scènes et notamment lors du troisième opus de la saga dont la qualité fait encore débat. Nombreux sont ceux à avoir détesté cette tentative d’adapter les aventures de l’homme-araignée sur grand écran et beaucoup s’accordent sur le fait que ce film aura été responsable de la disparition du personnage des salles obscures.

Trop de vilains, des protagonistes caricaturés, un héros très loin du personnage créé par Stan Lee et Steve Ditko, en bref, la recette parfaite pour recevoir les fans de la première heure. Si tout n’est pas à jeter dans le film, il est certain que Marvel n’en reparlera pas de sitôt.

Elektra
Longtemps, Daredevil a été un sujet de moquerie pour les fans de la Maison des Idées. Si le personnage avait été sublimement développé par Frank Miller, son adaptation cinématographique avait plutôt joué en sa défaveur et pourtant, cette catastrophe aura été très vite détrônée sur le podium des pires films. En 2005, c’est au tour de Jennifer Garner d’enfiler un costume moulant, celui d’Elektra pour le pire.

Bourré de clichés, sans queue ni tête, le film n’aura pas tardé à recevoir de lourdes critiques de la part des fans de l’héroïne. Si, à l’époque, le film était assez vite tombé dans l’oubli, le renouveau du film de super-héros l’aura fait sortir de l’ombre, faisant de cette création de Rob Bowman la nouvelle blague d’Internet.

Captain America
Retour en 1992, bien avant Chris Evans, Matt Salinger enfilait le casque du patriote et s’armait de son bouclier. Vous l’aurez compris, le film devint un navet. En cause, un développement difficile puisque différents réalisateurs se succèderont à la tête du projet qui connaîtra aussi des baisses de budget. En fin de compte, c’est Albert Pyun, spécialisé dans les films d’action et films B, qui reprendra les rênes. Loin de son domaine d’expertise, il tentera d’ajouter sa touche à un film qui n’en avait pas besoin.

En fin de compte, cette création rentrera dans l’histoire pour les mauvaises raisons : en 2006 le site IMDb le classe 48e pire film de tous les temps d’après les votes de ses utilisateurs.

Ghost Rider
Merci aux nombreux réseaux sociaux, Nicolas Cage est devenu un véritable phénomène sur la toile. Moqué pour son jeu d’acteur et quelques mauvais choix de carrière, l’acteur reste pour beaucoup celui qui aura achevé Ghost Rider dans son adaptation de 2007. Derrière ce film, qui n’aura tout de même pas déplu à tout le monde, on retrouve un certain Mark Steven Johnson, célèbre pour avoir adapté… Daredevil ! S’il est toujours facile de se moquer d’un film bâclé, il est bon de se rappeler que dans les années 2000, les réalisateurs chargés d’adapter les œuvres Marvel n’avaient pas autant de liberté artistique qu’ils en ont aujourd’hui.

Vous l’aurez compris, les critiques du film auront été en grande partie négatives reprochant au réalisateur d’avoir fait d’un héros sombre et en souffrance, une caricature de lui-même, le rendant même amusant.

Howard the Duck
Howard le canard est certainement le visage même du navet. En effet, ce canard à l’humour lourd et aux attitudes déplacées a eu droit à son propre film en 1986 bien avant son apparition dans la scène post-crédits des Gardiens de la Galaxie. « Howard… une nouvelle race de héros » est devenu en quelques mois seulement l’un des plus grands échecs commerciaux et critiques de l’histoire du cinéma. On a longtemps critiqué le film mais son échec peut être facilement expliqué : les aventures du personnage étaient, au même titre que le comic book, méconnues.

Partant de ce postulat, l’apparition à l’écran d’un personnage semblant destiné aux enfants mais se comportant comme le plus détestable des adultes avait de quoi troubler les spectateurs. L’échec commercial du film finit par faire couler George Lucas, son producteur déjà appauvri, qui dut essuyer les 21 millions de perte en vendant l’une de ses nouvelles sociétés à Steve Jobs, société qui deviendra par la suite Pixar Animation Studio. Oups !

Nick Fury : Agent of S.H.I.E.L.D
1998 : les héros connaissent une petite période à vide et les icônes badass séduisent de plus en plus. Surarmés, musclés et toujours à l’origine de LA punchline du film, ces personnages ont depuis longtemps conquis le cœur des masses populaires. Face à cette mode qui ne semble pas s’essouffler, Marvel décide d’adapter les aventures d’un de ses héros de l’ombre, Nick Fury. Loin de l’incarnation de Samuel L. Jackson, David Hasselhoff prêtait son visage à l’homme qui avait su regrouper tous les héros.

Les costumes, le scénario, le jeu des acteurs, les décors et bien d’autres éléments du film ont subi les critiques violentes des spectateurs. Le film, écrit par David S. Goyer (Batman Begins), aurait pu être accepté s’il avait été distribué sous la forme d’une série B mais son annonce comme l’un des meilleurs films n’aura pas aidé son public à l’accepter.

The Man-Thing (l’Homme-chose)
Les années 2000 n’étaient définitivement pas bonnes pour les adaptations en film des aventures de nos héros préférés. The Man-Thing, en 2005 en fut certainement l’un des meilleurs exemples. A l’époque, la Maison des Idées s’était mis en tête d’adapter les héros les moins connus créés en son sein. Un accord avec une petite maison de production ayant été trouvé, l’Homme-chose devint la star d’un soir de la chaîne Syfy sans vraiment convaincre le public.

De grandes libertés avaient été prises avec les comics d’origine et l’Homme-chose avait été développé comme un simple méchant sans histoire précise. Le lieu avait lui aussi changé puisque de la Californie, le monstre était allé s’installer en Louisiane plus apte à accueillir un monstre des marais. En Bref, le film ne fut pas un grand succès et n’aida pas à la célébrité, pourtant méritée, du personnage.

 

Evidemment, tout le monde n’est pas du même avis et un bon nombre de personnes s’accordent sur la qualité de ces films mais tous peuvent convenir que de nombreuses améliorations auraient pu y être effectuées. Si Spider-Man 3 crée encore le débat, il y a fort à parier que l’Homme-chose mettra tout le monde d’accord. Pathétiques, gênants ou grossiers, ces films restent tout de même le fruit d’un certain effort et s’ils ne sont pas des chefs-d’œuvre, ils peuvent toujours vous faire rire !

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