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Deux pêcheurs évacués en hélicoptère après la piqûre d’une méduse très venimeuse

La piqûre de cette petite méduse peut provoquer le syndrome d'Irukandji

meduse
— © Lisa-ann Gershwin / Wikimedia Commons

Un récent incident impliquant deux pêcheurs australiens piqués par une méduse irukandji en haute mer a relancé les discussions sur les dangers que posent ces créatures marines microscopiques mais redoutablement toxiques. Les pêcheurs, qui ont été évacués par hélicoptère et hospitalisés, devraient heureusement s’en remettre. 

Originaires des eaux profondes du nord de l’Australie, les méduses irukandji mesurent à peine la taille d’une pièce de 10 cents mais sont exceptionnellement venimeuses. On compte 16 espèces connues, toutes susceptibles de provoquer un ensemble de symptômes potentiellement mortels connus sous le nom de syndrome d’Irukandji. Les cas sont particulièrement fréquents pendant les mois d’été, où les conditions météorologiques favorables conduisent ces méduses plus près de la surface et des côtes.

Suite à leur mésaventure, les deux pêcheurs ont été pris en charge à l’hôpital et ont été libérés 48 heures plus tard. Leur rétablissement total est attendu, selon les sources de 7News. Ces méduses délivrent leur venin grâce à des cellules urticantes spécialisées, les nématocystes, situées sur leurs tentacules. Bien qu’il ne soit pas clairement identifié quelle espèce spécifique a été responsable de l’incident, le National Center for Biotechnology Information (NCBI) indique que Carukia barnesi est le principal coupable dans la plupart des cas de syndrome d’Irukandji. Cette espèce, dont la taille n’excède pas 2 centimètres, figure parmi les créatures marines les plus toxiques sur Terre. 

L’effet toxique du venin d’irukandji est comparé à celui de la tétrodotoxine, un des poisons les plus puissants que l’on retrouve notamment chez le poisson-globe et la pieuvre à anneaux bleus. Ce venin affecte les canaux ioniques sodiques, perturbant la communication nerveuse et entraînant une gamme de symptômes douloureux. Parmi ceux-ci, on compte des douleurs musculaires fulgurantes, de l’hypertension, des nausées et, dans les cas les plus graves, un arrêt cardiaque.

Les symptômes du syndrome d’Irukandji peuvent se manifester très rapidement, parfois en l’espace de cinq minutes, selon le Queensland Ambulance Service. Actuellement, aucun antivenin spécifique n’est disponible. Le traitement consiste en un soutien médical intensif. L’application immédiate de vinaigre sur la zone affectée est également recommandée, car il peut neutraliser partiellement le venin.

L’Australie est le foyer de plusieurs des créatures marines les plus venimeuses du monde, dont d’autres types de méduses-boîtes, des poissons-pierres et des pieuvres à anneaux bleus. Bien que la majorité des victimes se rétablissent, le syndrome d’Irukandji a également été lié à des décès. En moyenne, entre 50 et 100 cas sont signalés chaque année en Australie, bien que des cas aient été enregistrés chaque mois de l’année. Pour aller plus loin, voici les 10 animaux les plus venimeux au monde.

Par Eric Rafidiarimanana, le

Source: Live Science

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