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Un os de pénis peint vieux de deux millénaires découvert dans un puits rituel romain

Dans la culture romaine, les phallus étaient considérés comme des symboles de chance et de fertilité

os pénis
— © Ellen Green et al. / Oxford Journal of Archaeology 2024

Des archéologues ont annoncé la découverte de l’un des plus importants ensembles d’ossements humains et animaux datant de la période romaine jamais trouvés en Grande-Bretagne, comprenant un os pénien de chien peint décrit comme unique.

Un dépôt rituel d’une ampleur inhabituelle

Cette découverte archéologique est intervenue los des fouilles d’un ancien puits de carrière romain situé dans le Surrey (sud-est de l’Angleterre). Si les dépôts rituels étaient à cette époque courants, une telle quantité d’ossements s’avère très inhabituelle.

Au total, les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans l’Oxford Journal of Archaeology, ont identifié 11 400 fragments, attribués à au moins 282 animaux et 21 humains de tous âges.

La présence d’une pièce de monnaie frappée en 77 de notre ère a permis d’estimer que ces offrandes avaient été placées dans la cavité au cours du premier ou second siècle de notre ère.

Selon Ellen Green, qui a supervisé leur analyse, un seul des squelettes humains, celui d’une femme âgée d’environ 45 ans au moment de sa mort, était complet et articulé. Dans environ 70 % des cas, les restes animaux appartenaient à de petits canidés. La présence de nombreux juvéniles (chiots, porcelets, poulains…) suggère un lien avec l’idée de renouvellement et d’abondance.

squelette
— Massimo Todaro / Shutterstock.com

Un baculum de chien peint à l’ocre rouge

La trouvaille la plus intrigante se résume à un baculum (ou os pénien) de chien peint à l’ocre rouge.

« Il n’existe à ce jour pas d’autre exemple dans la Grande-Bretagne romaine ou de l’âge du fer, et étant donné le contexte dans lequel il a été récupéré, il semble clair qu’il s’agissait d’un objet rituel », souligne Green.

Symboles de fidélité et de protection pour les Romains, les chiens étaient également étroitement associés aux déesses mères, qu’ils pensaient notamment capables de favoriser la prospérité des récoltes et la fertilité des communautés.

L’an passé, des fouilles dans le sud de l’Angleterre avaient révélé les vestiges d’une imposante propriété romaine, abritant un large éventail d’artefacts probablement utilisés lors de rituels.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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