Les parties du corps ont des valeurs étonnamment similaires dans le monde à travers l’Histoire

Il n’y a sans doute rien de plus universel que la constitution du corps humain, et une nouvelle étude a également montré que les valeurs qu’on attribue aux différentes parties du corps sont tout aussi universelles. En effet, quelle que soit la culture ou l’époque, les intuitions sur l’évaluation des valeurs des parties du corps sont très similaires dans le monde entier.

Lex talionis : qu’est-ce que c’est ?

Le terme « lex talionis » vient du latin qui signifie « la loi du talion ». Il s’agit d’un concept juridique – également connu comme étant la loi de rétribution ou la justice réciproque – qui fait référence à l’idée selon laquelle la punition de la culpabilité devrait être basée sur une forme d’égalité, et pas seulement sur la rétribution pour ce qui a été fait. Ce concept peut notamment être retrouvé sous forme de commandement dans la Bible. Mieux connue sous la formulation « œil pour œil, dent pour dent », cette loi biblique peut être trouvée dans le livre de l’Exode 21 : 23-27.

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Pendant des siècles, ce commandement a été utilisé pour faire primer la justice, notamment en cas de crime impliquant des dommages corporels. Il est intéressant de savoir que cette loi n’est pas uniquement appliquée au sein des communautés ayant des liens avec la foi chrétienne. En fait, diverses analyses historiques ont montré que les lois pour une justice réciproque impliquant la perte d’une partie du corps (ou de la vie) sont très similaires dans la majorité des cultures du monde, mais aussi à travers l’histoire de l’humanité, et ce, depuis l’Antiquité.

Pour mieux comprendre ce consensus universel concernant les lois sur les dommages corporels, des chercheurs de l’université d’État de l’Oklahoma ont mené une recherche afin de déterminer s’il existe une intuition commune sur la valeur que l’on attribue aux différentes parties du corps. Plus précisément, les scientifiques ont voulu déterminer la valeur que les individus accordent aux différentes parties de leur corps. Ils ont aussi étudié les liens entre les intuitions sur la valeur des parties du corps et les lois sur les dommages corporels.

Une intuition partagée dans la détermination des valeurs des parties du corps

Et d’après les résultats de l’étude publiée dans la revue Science Advances, les valeurs attribuées aux parties du corps sont cohérentes à travers le temps, l’espace et les niveaux d’expertise juridique. D’après les chercheurs, cela suggère que les lois sur les dommages corporels proviennent effectivement d’intuitions partagées sur la valeur des parties du corps. Pour aboutir à ces conclusions, les chercheurs ont effectué des tests auprès de 614 personnes aux États-Unis et en Inde. Les tests consistaient à évaluer l’importance de différentes parties du corps, comme « un bras », « un pied », « le nez », « un œil » et « une molaire ».

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Les parties du corps prises en compte ont été tout particulièrement choisies parce qu’elles figuraient dans les codes juridiques de cinq cultures et périodes historiques différentes. Outre les questions sur l’estimation de l’importance des différentes parties du corps, les participants ont également été invités à s’imaginer en tant que législateurs et à déterminer le montant de l’indemnisation qu’un employé devrait recevoir s’il perdait plusieurs parties de son corps dans un accident de travail.

Les résultats ont montré que les valeurs attribuées aux parties du corps par les profanes et les législateurs sont globalement cohérentes. Il en va de même si on se réfère aux origines des participants. Quoi qu’il en soit, les chercheurs ont tenu à expliquer que même si les gens s’accordent généralement à valoriser certaines parties du corps plus que d’autres, des différences sensibles peuvent apparaître en fonction de certains facteurs environnementaux, culturels et personnels. Par exemple, l’ouïe serait plus importante pour un musicien que pour un écrivain. Par ailleurs, voici 10 informations perturbantes sur le corps humain que vous ne soupçonniez pas.