En fin d’année 2019, les tout premiers cas de Covid-19 ont fait la une des journaux, sans pour autant provoquer une vive inquiétude auprès des divers gouvernements et autorités sanitaires du monde entier. Malheureusement, de plus en plus de personnes ont été infectées par la maladie qui a fini par provoquer une pandémie. Près de deux ans après ces premiers cas, une étude a démontré que le pire aurait pu être évité.
Un « cocktail toxique » de mauvaises décisions à l’origine de la pandémie
À ce jour, plus de 163 millions de personnes ont été infectées par le Covid-19, provoquant le décès de 3,37 millions d’entre elles. Si plusieurs programmes de vaccination sont actuellement réalisés partout dans le monde, cela n’est pas encore suffisant pour mettre fin à la pandémie, et certains experts affirment que la crise sanitaire pourrait encore durer plusieurs mois, voire plusieurs années dans certaines régions. En plus des conséquences sanitaires évidentes de la maladie, la pandémie est également à l’origine de nombreux problèmes économiques et sociaux.
Alors que le monde lutte encore contre ce virus, une nouvelle étude réalisée par l’Independent Panel for Pandemic Preparedness and Response (IPPPR – traduit par Panel indépendant pour la préparation et la réponse en cas de pandémie) a révélé que cette terrible pandémie aurait pu être évitée. Selon le panel d’experts mandatés par l’Organisation mondiale de la santé, les dirigeants mondiaux n’ont pas pris les meilleures décisions pour gérer la maladie. « Nous avons identifié des échecs à chaque étape, et nous pensons qu’il aurait pu être possible de prévenir cette pandémie », a déclaré la coprésidente du panel et ancienne présidente du panel, Ellen Johnson Sirleaf, a rapporté DW.
Selon le rapport, ces mauvaises décisions ont été prises dès que la maladie a été identifiée pour la première fois à Wuhan en décembre 2019. À ce moment, il y a eu trop de tergiversations et de mauvaises coordinations pour que la propagation de la maladie puisse être contenue, alors que de nombreux signes avant-coureurs d’une pandémie avaient déjà pu être observés. De plus, ce problème dans la gestion de la crise a encore été observé tout au long de la pandémie. Pire encore, certains d’entre eux ont refusé de croire en la science, érodant ainsi la confiance du public dans les mesures sanitaires qui ont été prises pour ralentir la propagation de la maladie, ont expliqué les experts dans un article publié dans The Lancet.
De précautions à prendre pour éviter d’autres pandémies à l’avenir
Si les gouvernements mondiaux n’ont pas réussi à éviter une pandémie qui aurait pu être maîtrisée dès l’apparition de la maladie, ils peuvent encore agir pour y mettre fin. Dans cette optique, le panel d’experts a notamment exhorté les pays les plus riches à débloquer des financements pour aider les pays en développement dans la lutte contre le Covid-19. Plus précisément, il a été conseillé de faire un don d’un milliard de doses de vaccin pour venir à bout de la pandémie dans les pays les plus démunis. Le rapport préconise également que les pays riches octroient des financements aux organisations spécialisées dans la prévention d’éventuelles autres pandémies.
Outre l’aspect financier, une réforme au niveau du fonctionnement de l’OMS ainsi que des autres autorités sanitaires a également été recommandée. Parmi ces réformes, les experts ont demandé à ce que l’organisation soit habilitée à enquêter et à publier des rapports transparents sur d’éventuelles sources d’épidémie. Il faut en effet savoir qu’en vertu du Règlement sanitaire international, l’OMS n’a pas le droit d’enquêter et de publier des informations sur les événements de la maladie dans un pays sans l’approbation de ce pays. « Les sensibilités à la souveraineté ne devraient certainement pas retarder l’alerte du monde sur la menace d’un nouveau pathogène pandémique potentiel », a déclaré Helen Clark, coprésidente du panel et ancienne Première ministre de Nouvelle-Zélande.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Independent
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