Un nombre impressionnant d’ossements de mammouths a été mis au jour en Autriche. Vieux de plusieurs dizaines de milliers d’années, ceux-ci contribuent à éclairer la façon dont ces géants disparus étaient chassés.
Des témoignages frappants
Intervenue dans le village de Gobelsburg, proche de Vienne, l’improbable trouvaille a été réalisée par Andreas Pernerstorfer alors qu’il rénovait sa cave à vin. Pensant initialement être tombé sur un morceau de bois, l’homme s’est souvenu que des ossements préhistoriques avaient été précédemment exhumés à proximité.
Rapidement prévenues, les autorités locales ont dépêché une équipe de chercheurs de l’Académie autrichienne des sciences sur les lieux. La poursuite des excavations a conduit à la mise au jour des squelettes de trois mammouths.
« Il est rare de trouver une couche d’ossements de mammouths aussi dense », souligne Hannah Parow-Souchon, qui a supervisé les fouilles. « C’est la première fois que nous avions l’opportunité d’étudier de tels témoignages sur le sol autrichien, en utilisant des méthodes modernes. »
Mammoth bones discovered in Austrian Wine Cellar :
— Archaeo – Histories (@archeohistories) May 27, 2024
During renovation works in a wine cellar in Gobelsburg, Austria, local winegrower Andreas Pernerstorfer stumbled upon a remarkable find: a set of mammoth bones. These remains, estimated to be between 30,000 and 40,000 years old,… pic.twitter.com/cjkYsx8hkY
Embuscades préhistoriques
Disparus il y a des millénaires, les mammouths continuent à façonner notre compréhension globale de la vie préhistorique sur le continent européen et des interactions entre les humains et les grands mammifères de l’époque.
Selon Parow-Souchon, associée à celle de charbon de bois et d’objets en pierre, trouvés dans la cave à vin attenante à celle de Pernerstorfer à la fin du XIXe, la nouvelle découverte renforce l’idée que le site était utilisé par nos ancêtres pour tendre des embuscades aux Éléphantidés.
« Nous savons que les humains chassaient les mammouths, mais ignorons en grande partie comment ils s’y prenaient », rappelle la chercheuse.