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Une scène touchante : une mère orque aperçue portant son bébé mort

Ce n’est pas la première fois qu’un tel comportement est documenté chez ce groupe de cétacés menacés

Image d’illustration — Chase Dekker / Shutterstock.com

Un comportement apparenté au deuil. Au large des côtes de l’État de Washington, une mère orque a été aperçue portant son petit mort.

Une communauté vulnérable

Cette scène touchante s’est déroulée dans le détroit de Rosario, le vendredi 12 septembre. Alors qu’ils suivaient la femelle Alki, ou J36, les chercheurs du Centre de recherche sur les baleines ont constaté qu’elle poussait le corps d’un très jeune cétacé. Sa taille et la présence du cordon ombilical suggèrent qu’il serait mort très peu de temps après sa naissance.

Alki fait partie de l’un des trois groupes d’orques résidentes du sud (évoluant dans le nord-est de l’océan Pacifique), dont les populations déclinent depuis des décennies. « Pour cette communauté très vulnérable, chaque naissance est vitale », soulignent les scientifiques.

Fin 2024, un nombre historiquement bas de cétacés avait été enregistré (73 individus). Une situation alarmante largement attribuée aux différentes formes de pollution marine (avec notamment des perturbations sonores découlant des activités humaines perturbant l’orientation et la communication des orques) et à des ressources alimentaires insuffisantes (les populations de cette partie du Pacifique sont particulièrement dépendantes du saumon).

Des précédents

Selon les scientifiques, il s’agit de la troisième observation de ce type au sein du groupe d’orques J. En 2018, une femelle nommée Tahlequah (J35) avait porté son veau mort pendant 17 jours, couvrant quelque 1 610 kilomètres. En décembre 2024, elle avait « récidivé ».

Un telle attitude est interprétée comme une forme de deuil pour les orques, animaux intelligents et hautement sociaux sujets au stress chronique et à la dépression lorsqu’ils sont séparés de leurs proches.

Des comportements similaires ont été documentés chez d’autres espèces. L’an passé, une mère chimpanzé d’un zoo espagnol avait porté la dépouille de son bébé pendant plusieurs mois, et un tragique et mystérieux rituel observé chez des éléphants.

En avril, des images exceptionnelles avaient suggéré que les hippopotames pleuraient également leurs morts.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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