LE CHAT NOIR

Au Moyen Âge, le Pape Grégoire IX a stipulé que le chat noir était le serviteur du Diable. Dès lors, une série de croyances entourant le pelage foncé du félin émergea. Compagnon de route des sorcières, symbole de paresse et de luxure, leur extermination devint le fer-de-lance de la Renaissance.

Célèbre dans l’ouest de la France, le matagot illustrait ces spéculations. Une fois par an, il errerait dans les campagnes. Celui qui arriverait à l’attraper obtiendrait une meilleure qualité de vie. Écus, louis d’or, l’animal amènerait opulence et chance à son détenteur. Gare à celui qui le dérangerait pendant son sommeil, le priverait de nourriture ou l’abandonnerait !

Au Japon, un chat-vampire sema le trouble dans la province de Hizen en prenant le contrôle corporel de la favorite du prince Nabeshima. Plus la chimère buvait le sang de la courtisane, plus la santé de cette dernière déclinait. La bravoure du soldat Itô Sôda lui avait permis de démasquer l’entourloupe et de combattre cette incarnation maléfique.

En Occident, une anecdote historique n’arrange pas le cas du chat noir. Juste avant sa légendaire défaite de Waterloo, Napoléon en aurait vu un.

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