Même si les orages peuvent être dangereux et destructeurs, un bon nombre de gens adorent ce phénomène qui déchaîne les forces de la nature sur une région donnée. Les orages sont surtout appréciés pour leur force et leur beauté sauvage, mais aussi pour tous les mythes et légendes qui les accompagnent d’une région à une autre. Mais bien au-delà des mythes, les orages sont surtout des phénomènes physiques particulièrement intéressants.

Les orages sont des phénomènes météorologiques violents à petite échelle associés à des éclairs fréquents, des vents violents, de grêle, de neige et des précipitations abondantes. Ils peuvent se produire à n’importe quel moment de l’année et de la journée, mais le plus souvent pendant l’après-midi et le soir, et pendant les saisons de printemps et d’été. Les types de nuages météorologiques qui caractérisent les orages sont les cumulonimbus. Ce sont les nuages gris que nous voyons quand une tempête ou une pluie approche. Les nuages cumulonimbus peuvent atteindre deux fois la taille d’un nuage normal.

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On sait que les orages se produisent dans presque toutes les régions du monde, bien qu’ils soient rares dans les régions polaires, et peu fréquents aux latitudes supérieures à 50°N et 50°S. Les régions tempérées et tropicales du monde sont donc les plus exposées aux orages. Aux États-Unis, la zone d’activité orageuse maximale est la péninsule de Floride avec plus de 90 jours d’orage par an. L’Europe centrale et l’Asie enregistrent en moyenne 20 à 60 jours d’orage par an. On estime qu’à tout moment, environ 1 800 orages sont en cours de par le monde.

 

La formation des orages

La plupart des perturbations brèves, mais violentes des systèmes éoliens de la Terre impliquent de grandes zones d’air ascendant et descendant. Les orages ne font pas exception à cette tendance. En termes techniques, on dit qu’un orage se développe lorsque l’atmosphère devient instable par rapport à un mouvement vertical. Une telle instabilité peut survenir lorsqu’un air relativement chaud et léger est recouvert par un air plus froid et plus lourd. Dans de telles conditions, l’air plus froid a tendance à couler, ce qui déplace l’air plus chaud vers le haut.

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Si un volume d’air suffisamment élevé monte, un courant ascendant sera produit. Si le courant ascendant est humide, l’eau se condensera et formera des nuages ; la condensation à son tour dégage de l’énergie et de chaleur latente, alimentant ainsi le mouvement de l’air vers le haut et augmentant l’instabilité. Une fois que les mouvements d’air ascendants sont lancés dans une atmosphère instable, les masses d’air chaud qui s’accumulent s’accélèrent à mesure qu’elles montent dans un environnement plus frais.

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Ce mouvement peut créer un modèle de convection dans lequel la chaleur et l’humidité sont transportées vers le haut et l’air froid et sec est transporté vers le bas. Les zones de l’atmosphère où le mouvement vertical est relativement fort sont appelées cellules ; et lorsqu’elles transportent de l’air dans la troposphère supérieure, c’est-à-dire la couche la plus basse de l’atmosphère, elles sont appelées cellules profondes. Les orages se développent lorsque des cellules profondes de convection humide s’organisent et se fusionnent, puis produisent des précipitations et finalement, la foudre et le tonnerre.

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La classification des orages

Il existe trois principaux types d’orage : les orages monocellulaires, les orages multicellulaires, et les orages supercellulaires. Le type d’orage dépend de l’instabilité et des conditions relatives du cisaillement du vent dans différentes couches de l’atmosphère. Les orages unicellulaires se forment dans des environnements à faible cisaillement vertical du vent et ne durent que 20 à 30 minutes. Les supercellules sont les orages les plus forts, et ils sont associés le plus souvent à de grosses grêles, à des vents violents et à la formation de tornades.

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En ce qui concerne les orages multicellulaires, ce sont les types d’orage que l’on observe le plus souvent. Les orages à cellules multiples ont tendance à être associés à une perturbation de moyenne échelle de l’atmosphère. Les orages multicellulaires ont plusieurs courants ascendants et descendants très proches les uns des autres. Ils se forment en grappes de cellules à différents stades de développement et se déplacent ensemble. Dans le groupe, une cellule domine les autres pendant un certain temps avant de s’affaiblir, puis une autre cellule répète le cycle. Un orage à cellule multiple dure généralement entre 30 à 60 minutes.

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Comment ils ont inspiré la mythologie

Les orages ont fortement influencé de nombreuses civilisations anciennes. Les Grecs pensaient qu’il s’agissait de batailles menées par Zeus, qui avait lancé des éclairs forgés par Héphaïstos. Certains Indiens d’Amérique ont associé les orages au Thunderbird, un oiseau mythique au service Grand Esprit. Les Nordiques envisageaient que des orages se produisent lorsque Thor combattait, le tonnerre et la foudre étant alors l’effet des frappes de son marteau Mjölnir. L’hindouisme reconnaît Indra comme étant le dieu de la pluie et des orages. Et la doctrine chrétienne admet que les tempêtes féroces sont l’œuvre de Dieu.

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