
Fruit de millions d’années d’évolution, le corps humain est une machine remarquablement complexe, qui comporte plusieurs éléments à première vue superflus, comme les ongles de pied.
Protection et motricité fine
Situés l’extrémité de nos doigts, les ongles contribuent à améliorer notre sensibilité tactile en exerçant une contre-pression essentielle à la motricité fine. Vous aidant à saisir une minuscule aiguille posée sur une table, ces plaques protectrices de kératine se révèlent également précieuses pour l’ouverture de certains emballages récalcitrants.
L’Homme étant une espèce bipède, qui privilégie largement ses mains pour les manipulations les plus délicates, la présence d’ongles au bout de nos orteils peut sembler déroutante. S’ils peuvent favoriser le développement d’infections fongiques, ceux-ci nous permettent notamment de ressentir les changement subtils sous nos pieds, et ainsi à maintenir notre équilibre.
Le fait que de nombreuses espèces de primates modernes présentent de telles structures aplaties suggère que celles-ci seraient liés au mode de vie initialement arboricole de nos ancêtres.

Des arbres à la terre ferme
Alors que des griffes acérées et non rétractables auraient facilement pu se coincer et être endommagées, des ongles plats auraient facilité leurs déplacements, sans affecter leur capacité à agripper fermement les branches, et également réduit le risque de blessure lors du toilettage.
Lorsque certains primates ont commencé à passer davantage de temps sur la terre ferme, conduisant à l’émergence de la bipédie et au développement de compétences manuelles avancées (création d’outils), il semble que les fonctions des ongles des orteils se soient révélées suffisamment utiles pour que ces caractéristiques soient conservées.
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