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L’obésité augmente les risques de développer la maladie d’Alzheimer et d’autres troubles mentaux

Dépression, troubles de l’attention, trouble bipolaire, schizophrénie, traumatismes crâniens...

Selon la dernière étude du Journal de la maladie d’Alzheimer, la prise de poids aurait un effet notoire sur le fonctionnement de notre cerveau. L’imagerie cérébrale mise en avant par cette étude montre en effet que le débit sanguin cérébral et l’activité générale du cerveau diminuent considérablement en cas d’obésité.

Une découverte inquiétante…

C’est une étude menée par l’Amen Clinic, l’une des plus éminentes cliniques de santé mentale des États-Unis, qui a conduit les spécialistes à analyser plus de 35 000 scans d’imagerie cérébrale pour évaluer le débit sanguin cérébral et l’activité du cerveau.

Il faut savoir que le faible débit sanguin cérébral est le premier indicateur par l’intermédiaire duquel l’imagerie cérébrale peut prévenir la maladie d’Alzheimer. Ce symptôme est aussi associé à la dépression, aux troubles de l’attention, au trouble bipolaire, à la schizophrénie, ou encore aux traumatismes crâniens. En somme, l’obésité augmente les risques de toutes ces maladies.

Des images frappantes d’une baisse progressive du débit sanguin cérébral ont été observées dans pratiquement toutes les régions du cerveau dans les cas d’insuffisance pondérale, de poids normal, de surpoids, d’obésité et d’obésité morbide. Celles-ci ont été notées pendant que les cerveaux étaient au repos, et de nouveau lorsque les sujets effectuaient des tâches qui mobilisaient leur concentration.

Ce sont notamment les zones cérébrales connues comme étant vulnérables à la maladie d’Alzheimer, les lobes temporaux et pariétaux, l’hippocampe, le gyrus cingulaire postérieur et le précunéus, qui ont observé une réduction particulière de leur flux sanguin chez les personnes en état d’obésité.

Pour les États-Unis, où 72 % de la population est en surpoids, dont 42 % en situation d’obésité, il s’agit d’une nouvelle particulièrement alarmante.

© Amen Clinic

…mais salutaire pour le corps médical

A propos de cette étude, George Perry, PhD, rédacteur en chef du Journal de la maladie d’Alzheimer et de la Chaire universitaire la Fondation Semmes en neurobiologie à l’université du Texas à San Antonio, a déclaré : « L’acceptation du fait que la maladie d’Alzheimer est une maladie liée au mode de vie, peu différente des autres maladies liées à l’âge, est une véritable percée pour la médecine. Le Dr Amen et ses collaborateurs fournissent des preuves convaincantes que l’obésité modifie l’apport sanguin au cerveau pour réduire le cerveau et promouvoir la maladie d’Alzheimer. Il s’agit d’une avancée majeure car elle démontre directement comment le cerveau réagit à notre corps. » 

Cette étude surligne la nécessité de traiter la question de l’obésité lors des interventions médicales menées pour améliorer la fonction cérébrale, qu’il s’agisse d’initiatives de prévention de la maladie d’Alzheimer ou de tentatives d’optimisation des capacités cognitives des populations plus jeunes. Selon le Dr Amen et ses collaborateur.ices, un tel travail permettra une amélioration des résultats dans tous les groupes d’âge.

Malgré le caractère profondément préoccupant des résultats de cette étude, les médecins ont de l’espoir. Le Dr Amen a déclaré : « L’une des leçons les plus importantes que nous ayons apprises au cours de 30 ans d’études d’imagerie fonctionnelle du cerveau est que les cerveaux peuvent être améliorés lorsque vous les placez dans un environnement de guérison en adoptant des habitudes saines pour le cerveau, comme une bonne calorie. Il est important d’avoir un régime intelligent et une activité physique régulière. » 

Par Solene Planchais, le

Source: Eureka Alert

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