La Nuit étoilée de Vincent van Gogh représente une théorie physique développée 50 ans plus tard

Au-delà d’une formidable démonstration artistique, certaines œuvres d’art peuvent recéler des histoires, des secrets cachés et même l’expression de certaines théories scientifiques. C’est notamment le cas de l’une des peintures les plus célèbres de Van Gogh : La Nuit étoilée.

Le secret scientifique de La Nuit étoilée de Van Gogh

La Nuit étoilée est une peinture de paysage modérément abstraite d’un ciel nocturne au-dessus d’un petit village à flanc de colline. Il s’agit de l’une des œuvres les plus célèbres de l’artiste peintre néerlandais Vincent van Gogh. Il a achevé cette peinture en 1889 alors qu’il était interné dans un asile, en France. D’ailleurs, le tableau représente le paysage depuis la fenêtre de la chambre de l’artiste à l’asile de Saint-Rémy-de-Provence. Actuellement, cette œuvre d’art emblématique est exposée au Museum of Modern Art (MoMA), à New York, et il est très apprécié pour son côté particulièrement évocateur et expressif.

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Certains experts en art et autres historiens pensent par ailleurs qu’il s’agit d’une étonnante illustration du déclin mental de l’artiste. Il s’avère pourtant que, loin de démontrer un déficit intellectuel chez Van Gogh, ce tableau démontre en réalité un grand génie. Une étude réalisée par les chercheurs de l’université de Xiamen, en Chine, a en effet montré que La Nuit étoilée dépeint avec précision une théorie scientifique dans le domaine de la physique. Plus précisément, les résultats de l’étude publiée dans la revue Physics of Fluids indiquent que ce tableau est une représentation précise de théories de la dynamique des fluides.

Une démonstration du génie de l’artiste peintre

En effet, en analysant les moindres détails des coups de pinceau et des couleurs utilisées dans la peinture, les chercheurs ont constaté que le ciel tourbillonnant qui y est représenté correspond à la théorie de la turbulence de Kolmogorov. Cette théorie est une règle physique qui décrit la façon dont le gaz atmosphérique se déplace à différentes échelles en fonction de l’énergie inertielle. Dans le tableau de Van Gogh, cette énergie inertielle est représentée par les nuances de jaune de la peinture.

Une analyse plus détaillée des spirales dans l’œuvre a également permis de découvrir que l’espacement et la charge des coups de pinceau individuels révélaient un alignement avec l’échelle de Batchelor. Il s’agit d’une mesure qui décrit la taille des tourbillons et des gouttelettes avant de se dissiper dans un fluide turbulent. Il est important de préciser que Kolmogorov et Batchelor ont élaboré ces théories des décennies après la mort de Van Gogh. Autrement dit, l’artiste ne s’est certainement pas inspiré de ses connaissances en dynamique des fluides pour peindre ce tableau.

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Au lieu de cela, il s’est probablement inspiré d’observations générales du ciel ou d’autres spirales naturelles. De même, le lien entre l’énergie et la couleur jaune est presque certainement une coïncidence, ont expliqué les scientifiques. Quoi qu’il en soit, les expressions de ces théories de la physique dans cette œuvre démontrent le génie de l’artiste. « Le tableau révèle une compréhension profonde et intuitive des phénomènes naturels. La représentation précise de la turbulence par Van Gogh pourrait provenir de l’étude du mouvement des nuages ​​et de l’atmosphère ou d’un sens inné de la manière de capturer le dynamisme du ciel » a expliqué Yongxiang Huang, auteur principal de l’étude, à ce sujet. Par ailleurs, des scientifiques pensent avoir résolu le mystère de l’oreille mutilée de Vincent van Gogh.