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Les adultes développent de nouvelles cellules cérébrales qui aident à apprendre en écoutant

La production de nouvelles cellules ne s’arrête pas à la fin de l’enfance

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— Christine Glade / Shutterstock.com

À mesure que nous vieillissons, diverses fonctions dans notre corps deviennent moins performantes. Cependant, cela ne signifie nullement que ces fonctions ne sont plus actives. D’ailleurs, il faut savoir que nous continuons à produire de nouvelles cellules cérébrales à l’âge adulte et cela a beaucoup d’importance pour la fonction cognitive.

Les adultes produisent aussi de nouvelles cellules

Les humains sont des organismes complexes constitués de milliards de cellules, chacune dotée de sa propre structure et de sa propre fonction. Une énorme quantité de cellules sont produites au cours de l’enfance afin de soutenir la croissance et le développement de tout ce qui constitue normalement un corps humain. Mais il est important de comprendre que cela ne signifie nullement que le corps ne produit plus de nouvelles cellules à l’âge adulte. Certes, la production de cellules – notamment de cellules souches – n’est pas aussi importante chez les adultes par rapport aux enfants, mais elle est bien présente.

Parmi les différents types de cellules que les êtres humains continuent à produire à l’âge adulte figurent les cellules intestinales, les cellules de la peau, les cellules sanguines et les cellules cérébrales. En effet, le cerveau continue à produire de nouveaux neurones à l’âge adulte, et cela joue un rôle très important pour la fonction cognitive. Une nouvelle étude réalisée par les chercheurs de l’université de Californie du Sud a notamment montré que la formation de nouvelles cellules cérébrales chez les adultes est essentielle à l’apprentissage verbal et à la mémoire.

Le déclin cognitif est lié au déclin de la production de nouveaux neurones

En effet, d’après les résultats de l’étude publiée dans la revue Cell Stem Cell, ce phénomène – connu sous le nom de neurogenèse – est ce qui permet aux gens d’avoir des conversations et de se souvenir de ce qu’ils entendent. Pour aboutir à leurs conclusions, les chercheurs ont analysé des données recueillies auprès de patients atteints d’épilepsie du lobe mésio-temporal pharmacorésistante. Il s’agit d’une maladie qui affecte la partie interne du lobe temporal et se manifeste dans l’hippocampe, le gyrus parahippocampique et l’amygdale.

Cette maladie est le type d’épilepsie le plus courant et se caractérise souvent par une sorte de pressentiment précédant immédiatement la crise. Les personnes souffrant d’épilepsie du lobe mésio-temporal ont également tendance à souffrir de déclin cognitif accéléré. Les chercheurs ont d’ailleurs constaté que le déclin cognitif dont souffrent les patients victimes de cette maladie affecte tout particulièrement l’apprentissage verbal, la mémoire, l’intelligence et les compétences visuospatiales. En ce qui concerne tout particulièrement l’apprentissage verbal et la mémoire, les patients subissent un déclin spectaculaire au cours des 20 premières années de crise.

En corrélant l’évolution des symptômes de la maladie aux analyses des tissus cérébraux, il a été observé qu’au cours de ces mêmes deux décennies, la neurogenèse chez ces patients a ralenti à tel point que la présence de cellules cérébrales immatures est devenue presque indétectable. Sur la base de ces observations, les chercheurs ont approfondi leurs recherches et ont découvert qu’il existe une forte association entre le déclin du nombre de nouvelles cellules cérébrales et l’apprentissage ainsi que la mémoire verbale. Cette découverte est importante, car elle offre de nouvelles perspectives pour le traitement du déclin cognitif. Par ailleurs, découvrez la différence entre Alzheimer et la démence.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: Science Alert

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