— © Tim Betler / UPMC and the University of Pittsburgh Schools of the Health Sciences

Un dispositif expérimental de stimulation électro-spinale a permis d’améliorer instantanément les mouvements des bras et des mains chez deux survivantes d’AVC.

Des résultats prometteurs

On estime que jusqu’à 75 % des personnes ayant subi un accident vasculaire cérébral (AVC) continuent de souffrir de déficiences de la fonction motrice des mains et des bras, y compris d’hémiparésie, c’est-à-dire l’affaiblissement ou la paralysie partielle d’un membre, qui complique la réalisation de nombreuses tâches quotidiennes.

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Nature Medicine, des chercheurs américains ont constaté que la stimulation de la moelle épinière à l’aide d’une paire de fines électrodes métalliques implantées au niveau du cou et l’envoi d’impulsions électriques le long du bras permettait de stimuler des circuits neuronaux intacts chez deux patientes souffrant d’une faiblesse chronique consécutive à un AVC.

Implanté pendant 29 jours chez les deux sujets, celui-ci a considérablement amélioré leur mobilité. L’une d’entre elles a notamment été capable d’ouvrir une serrure, de dessiner et d’utiliser un couteau et une fourchette, choses qu’elle n’avait plus été en mesure de faire depuis son accident vasculaire cérébral, plus de neuf ans auparavant.

De façon frappante, l’équipe a constaté que les effets de la stimulation, décrite comme un léger chatouillement par les patientes, persistaient jusqu’à quatre semaines après le retrait du dispositif.

Une approche simple reposant sur des technologies approuvées

Bien qu’il ne s’agisse pas des premiers essais sur l’Homme à démontrer l’efficacité de la stimulation électro-spinale, les résultats particulièrement prometteurs obtenus suggèrent que le nouveau dispositif pourrait améliorer considérablement le quotidien des survivants d’AVC souffrant de déficiences motrices des membres supérieurs.

Selon Marco Capogrosso, chercheur à l’université de Pennsylvanie et auteur principal de la nouvelle étude, la simplicité de l’approche et le fait qu’elle repose sur des technologies approuvées ouvrent la voie à son utilisation clinique dans un avenir proche.

Pour son équipe, la prochaine étape consistera à recruter d’autres patients présentant différents niveaux de gravité de la paralysie, afin d’optimiser les protocoles de stimulation.

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