La NASA a annoncé lundi la découverte de 10 planètes potentiellement habitables. Une nouvelle preuve de la multiplicité des mondes habitables dans notre environnement (relativement) proche. Au total, on estime le nombre de planètes à 100 milliards dans notre galaxie.

Les exoplanètes, une mine d’or pour les astronomes

On suppose leur existence depuis les débuts de l’astronomie. L’existence des exoplanètes, c’est-à-dire les planètes extérieures à notre système solaire, est démontrée depuis le XIXe siècle. Il a cependant fallu attendre les années 1990 pour que les scientifiques puissent les observer et commencer à les étudier, tant leur masse et leur luminosité est faible par rapport aux étoiles autour desquelles elles orbitent.

En 2009, le télescope Kepler est mis en service. C’est principalement grâce à cet outil, véritable merveille technologique, que s’effectue le repérage de ces corps célestes. La méthode utilisée est celle dite des « transit » : on repère une planète par la légère baisse de luminosité de son étoile lorsque elle passe devant. Ainsi, entre 2009 et 2013, on a pu observer 149 000 étoiles.

Autour de celles-ci, plus de 4 000 planètes potentielles, dont 2 335 confirmées par d’autres observations. Il faut ensuite plusieurs années aux chercheurs pour recouper les données obtenues. On devrait logiquement voir ce nombre augmenter dans les années à venir. Vous pouvez retrouver ici le catalogue dressé par les scientifiques.

Les télescopes spatiaux de la Nasa, dont Kepler (à droite)

Des planètes habitables tout autour de nous

Très peu de ces mondes sont potentiellement habitables : 49 donc, depuis lundi. Beaucoup de facteurs entrent en ligne de compte pour qu’une planète puisse, peut-être, abriter une forme de vie extraterrestre. Les géantes gazeuses, comme Jupiter par exemple, sont exclues. Même parmi les planètes telluriques comme la Terre, il faut que certaines conditions soient réunies.

La distance à laquelle elles tournent autour de leur étoile d’abord : l’eau (élément primordial à l’apparition de la vie), doit y être liquide. Or, trop près d’une étoile, celle-ci s’évapore ; trop loin, elle gèle. Ces exoplanètes doivent aussi avoir une masse comparable à celle de la Terre pour des raisons de gravité. Enfin, il faut que leurs plaques tectoniques soient actives et qu’elles tournent autour d’elles-mêmes. Une fois tous ces paramètres pris en compte, le nombre de planètes dites « habitables » chute drastiquement.

On pourrait donc penser que ce nombre est faible, mais ce serait oublier l’immensité de l’univers. Comme l’explique un membre du programme Kepler,  » il faudrait environ 400 télescopes comme Kepler pour couvrir l’intégralité du ciel « . Lors de sa mission, le télescope n’était pointé que dans la direction de la constellation du cygne, soit une infime fraction (0,25 %) de la voûte céleste. En outre, même dans cette zone, on pourrait en avoir manqué certaines (les planètes ne faisant pas écran entre la source de lumière et le télescope pouvant échapper aux chercheurs). Le nombre de mondes habitables dans notre galaxie est donc très important.

Malgré l’enthousiasme des scientifiques, de nombreux obstacles restent à franchir avant que l’on puisse découvrir de manière certaine une vie extraterrestre, et a fortiori l’étudier. Les conditions de l’apparition de la vie ne sont en effet pas connues avec certitude. L’observation plus précise de ces lointaines planètes est compliquée par la distance : des centaines, voire des milliers d’années-lumière. Quant à s’y rendre, cela relève purement et simplement de la science-fiction.

Des exoplanètes habitables comparées à celles de notre système solaire

 

La région de l’univers observée par Kepler

 

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