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Première observation de naissance vierge chez un crocodile

Elle suggère qu’un tel phénomène se produisait également chez les dinosaures

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— Wirestock Creators / Shutterstock.com

Une femelle gardée en captivité et isolée depuis seize ans a pondu une couvée d’œufs comprenant un fœtus entièrement formé et génétiquement identique à sa mère.

Une première chez les crocodiliens

Le « miracle maternel » a été documenté chez une femelle crocodile américaine vivant dans un parc de reptiles au Costa Rica depuis 2002, sans possibilité d’accouplement. En janvier 2018, les gardiens ont découvert une couvée de 14 œufs dans son enclos, dont sept semblaient fertiles. L’équipe les a incubés artificiellement pendant trois mois, mais aucun n’a éclos. En y regardant de plus près, un fœtus entièrement formé, mais non viable, a été découvert dans l’un d’entre eux.

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Biology Letters, des chercheurs ont prélevé des échantillons d’ADN de la mère et du fœtus, les ont comparés et ont constaté que ce dernier était essentiellement identique à la mère sur le plan génétique : aucun ADN de mâle n’était présent.

Si ce type d’auto-reproduction spontanée, connu sous le nom de parthénogenèse facultative, peut sembler au premier abord surnaturel, il se révèle courant chez les insectes tels que les cafards et les abeilles, et a également été observé chez plusieurs vertébrés. En 2021, des scientifiques avaient constaté que les condors de Californie, une espèce en voie de disparition, se passaient parfois de mâles, et plusieurs naissances virginales enregistrées l’an passé chez une femelle requin-zèbre conservée dans un aquarium de Chicago.

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— vitstudio / Shutterstock.com

Des implications plus larges

Les implications de ce premier cas connu chez un crocodilien ne se limitent pas à ce groupe comprenant les crocodiles, les alligators et les gavials.

Les crocodiliens et les oiseaux sont les derniers survivants d’un clade d’animaux connu sous le nom d’archosaures, dont le dernier ancêtre commun remonte à quelque 240 millions d’années. Maintenant que la parthénogénèse facultative a été documentée au sein des deux branches, on soupçonne que le phénomène est ancien et qu’il serait intervenu chez de nombreuses autres espèces apparentées.

Parmi elles, deux groupes d’archosaures assez remarquables : les dinosaures et les ptérosaures, qui auraient pu se reproduire sans mâle et ainsi persister dans des environnements où les partenaires sexuels étaient rares ou absents.

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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