
Maintenir une bonne santé intestinale est moins évident qu’on ne le pense, et notre appareil digestif peut être la proie de nombreux problèmes. Les chercheurs ont cependant identifié une nouvelle molécule qui pourrait être salvatrice pour les intestins, puisque cette molécule s’est montrée très efficace pour guérir les lésions intestinales et pour supprimer les tumeurs cancéreuses.
Le fardeau des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin
Rien qu’en mangeant un peu trop de fromage ou en sautant un repas, notre intestin peut faire des siennes. En effet, les troubles intestinaux figurent parmi les soucis de santé les plus courants, incluant les excès de gaz, la constipation ou encore la diarrhée. Malheureusement, les problèmes intestinaux peuvent être beaucoup plus graves chez certaines personnes, notamment chez celles qui souffrent de maladie inflammatoire chronique de l’intestin, comme la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique.
Bien que les symptômes de ces maladies, ainsi que leur intensité, soient très variables d’un patient à un autre, ces problèmes intestinaux peuvent être très handicapants. Et s’il existe diverses possibilités pour soigner ces maladies, de nombreux patients ne répondent malheureusement pas aux traitements disponibles. Cela souligne la nécessité d’identifier de nouvelles stratégies thérapeutiques. Et l’une de ces stratégies pourrait notamment utiliser une nouvelle molécule récemment découverte par les chercheurs de l’Institut Karolinska en Suède.
Vers un futur traitement pour la maladie de Crohn et le cancer colorectal ?
D’après les résultats de l’étude publiée dans la revue Nature, cette molécule est à la fois capable d’aider les intestins à cicatriser après des lésions et de freiner la croissance tumorale dans le cancer colorectal. Cela ouvre de nombreuses possibilités pour le traitement des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, notamment en favorisant la cicatrisation des muqueuses par la régénération tissulaire, et cela, sans augmenter les risques d’induire une croissance tumorale.
Un tel traitement fournirait l’une des meilleures alternatives aux médicaments immunosuppresseurs administrés aux patients souffrant de maladies inflammatoires. Pour trouver cette cellule, les chercheurs ont utilisé un ensemble de technologies avancées, notamment la cartographie du transcriptome des cellules intestinales. L’objectif était d’observer les gènes spécifiques qui s’activent lors de la réparation des lésions intestinales chez la souris. Notons que ces gènes sont activés par une protéine appelée « récepteur hépatique X » (« Liver X receptor » ou LXR).
Ils ont également cultivé ce que l’on appelle des organoïdes 3D, de petites structures cellulaires tridimensionnelles qui imitent la fonction et la structure des organes du corps en format miniature. Cela avait pour objectif d’étudier les effets de LXR en laboratoire. Au final, les analyses ont montré que cette protéine agit comme un interrupteur biologique, activant la production d’une molécule appelée amphiréguline qui favorise la croissance de nouvelles cellules intestinales. En revanche, face au cancer, cette molécule aide le système immunitaire à limiter la croissance tumorale. Par ailleurs, cette nouvelle approche redoutable utilise des ultrasons pour cibler et éradiquer le cancer.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Science Alert
Étiquettes: cancer
Catégories: Actualités, Santé