Représenter les tourments de l’âme et les pensées d’une personne peut prendre diverses formes. Pour Miles Johnston, cela passe par un jeu d’illusions. Cet artiste londonien aime peindre des portraits de femmes dans lesquels le visage et le corps sont sujets à toutes formes de transformations évoquant leurs pensées. Entrez dans un monde étonnant où le labyrinthe de l’esprit se matérialise à même le corps. 

Les pensées peuvent prendre plusieurs formes. Pour certains, ce sont simplement des images ou des questions qui se matérialisent dans notre esprit. Cependant, pour Miles Johnston, les pensées sont une galeries de transformations physiques auquel notre corps est confronté. Spécialisé dans les portraits, l’artiste a fait de la « matérialisation physique des pensées » sa marque de fabrique. Les transformations, qu’il divise en 4 types (Deform, Divide, Attract et Recur), sont autant d’éléments qu’il met en scène dans des œuvres à la beauté oscillant entre le fascinant et le dérangeant.

 

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Alternant entre le fusain et la peinture à l’huile, Miles reste toutefois fidèle à son sujet de prédilection : des portraits torturés de jeunes femmes. Dans son univers, chaque femme semble subir une forme de transformation ou de torture mentale qui se manifeste par des enfoncements, des déformations ou des coupes sur diverses parties du corps.

Comme si les pensées étaient physiques, elles prennent vie et changent radicalement l’allure de ses modèles. La tête est la partie du corps où l’artiste laisse libre cours à son imagination, n’hésitant pas à donner à certaines de ses œuvres une touche rappelant certaines toiles du peintre surréaliste Salvador Dali.

Dans le monde de Miles, un visage peut s’enfoncer dans une tête, une même image peut se répéter à l’infini ou le corps peut se perdre, comme s’il était aspiré vers les entrailles de la terre. Un univers dérangeant mais également fascinant que l’artiste partage notamment sur son compte Instagram.

Entre le surréaliste et le macabre, les spectateurs peuvent en voyant ses œuvres avoir l’illusion de sentir sur leurs corps les transformations tant le niveau de détail est grand. Si l’artiste partage ses visions atypiques sur Instagram, son travail est reconnu. Une exposition consacrée à ses portraits sera présentée à la Last Rites Gallery de New York entre le 31 mars et le 21 avril avril prochains.

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