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Des scientifiques parviennent à ressusciter des microbes vieux de plus de 100 millions d’années

Il s'agirait des plus vieux organismes vivants jamais trouvés sur Terre

― Dudarev Mikhail/Shutterstock.com

Le mercredi 29 juillet 2020, Science Alert nous informait que des chercheurs sont parvenus à réanimer de minuscules microbes piégés dans une zone apparemment sans vie sous le fond marin de l’océan Pacifique. Apparemment, ces microbes étaient dans un état d’hibernation depuis plus de 100 millions d’années et des chercheurs, venus du Japon et d’Amérique, voulaient savoir s’ils pouvaient encore être réanimés ou non.

Existence de vie malgré des conditions extrêmement rudes

L’étude parue dans Nature Communications a révélé des résultats surprenants. Il faut effectivement savoir qu’il existe une pression immense dans les fonds marins. Il y a une pénurie d’oxygène et de nutriments essentiels à la survie des microbes. De plus, dans ces conditions, les fossiles se forment après un million d’années ou plus, rapporte Science Alert. Pourtant, ces microbes étaient toujours bien vivants.

Le géomicrobiologiste Steven d’Hondt, de l’université de Rhode Island, un des chercheurs de l’étude, explique :

Nous savions qu’il y avait de la vie dans les sédiments profonds près des continents où il y a beaucoup de matière organique enfouie. Mais ce que nous avons découvert, c’est que la vie s’étend dans l’océan profond du fond marin jusqu’au sous-sol rocheux sous-jacent.

Des microbes piégés dans les fonds marins

Les microbes que les chercheurs voulaient réanimer se trouvaient dans un sol prélevé lors d’une expédition de 2010 dans le South Pacific Gyre, à bord du navire de forage JOIDES Resolution. Des carottes de sédiments allant jusqu’à 75 mètres de long ont été extraites lors de cette expédition dans des fonds marins situés à près de 6 kilomètres sous la surface de l’océan, détaille Science Alert.

En prélevant des échantillons d’argile pélagique ancienne et des suintements de nannofossiles âgés de 4,3 à 13 millions d’années, les scientifiques y ont découvert un petit nombre de microbes sous chaque couche de noyau. Le microbiologiste Yuki Morono de l’Agence japonaise pour les sciences et les technologies marines et terrestres et auteur principal de l’étude, a déclaré :

Nous voulions savoir combien de temps les microbes pourraient maintenir leur vie en quasi-absence de nourriture.

© Fumio Inagaki / Nature creative commons

Les microbes se sont réveillés et se sont multipliés

Les chercheurs ont par la suite donné aux microbes leur nourriture de prédilection, des substrats contenant du carbone et de l’azote, et ont été mis dans des flacons de verre scellés, incubés et qui n’ont été ouverts qu’après 21 jours, 6 semaines et 18 mois.

Il en résulta que 99 % des microbes se sont réveillés, certains se sont même multipliés 10.000 fois durant leur période d’incubation en consommant du carbone et de l’azote. D’après Steven d’Hondt, « cela montre qu’il n’y a pas de limites à la vie dans les vieux sédiments de l’océan mondial. Dans le sédiment le plus ancien que nous avons foré, avec le moins de nourriture, il y a encore des organismes vivants et ils peuvent se réveiller, grandir et se multiplier. »

Quel nouvel horizon cela ouvre-t-il à la communauté scientifique ?

Par Arielle Lovasoa, le

Source: Science Alert

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