Microbes-shutterstock Des microbres via Shutterstock

Les microbes sont des éléments essentiels à la vie et en sont d’ailleurs à l’origine. C’est ce que montre une étude américano-canadienne qui a tenté de déterminer les conséquences d’une disparition de ces micro-organismes de la surface de la Terre. SooCurious vous explique comment évoluerait la vie sur notre planète lors d’un tel scénario.

Les biologistes Jack Gilbert, de l’Argonne National Laboratory, aux Etats-Unis, et Josh Neufeld, de l’université de Waterloo, au Canada, ont tenté de déterminé les conséquences d’une disparition des microbes de la surface de la Terre. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, les deux scientifiques affirment que la vie ne cesserait pas immédiatement.

 

Jack Gilbert :

Jack-Gilbert

Pour les auteurs de l’étude, « il est faux de dire que la vie macroscopique cesserait d’exister sans les microbes ». Mais « la qualité et la quantité de cette vie seraient réduites de façon extrêmement importante ». Car d’une part, les océans et les sols de la planète entreraient dans une période de stagnation, puisque les processus biogéochimiques cesseraient. En effet ceux-ci sont alimentés par les bactéries qui assurent la fixation du nitrogène et permettent la photosynthèse.

Conséquence directe de cela, beaucoup d’animaux ne pourraient plus se nourrir, comme les bêtes d’élevage dont l’alimentation dépend directement de la photosynthèse pour la production d’herbe et autres plantes. Et même si l’humanité pourrait certainement nourrir certaines bêtes de vitamine B12, essentielle à leur survie, il serait probablement impossible de compenser ce manque chez toute la faune de notre planète.

Microbes

D’autre part, les bactéries permettant l’élimination des déchets en tous genres, les rejets des activités humaines ne seraient plus recyclés par les microbes et finiraient par s’accumuler. Une situation qui causerait une longue période de maladies et de famine qui déclencherait certainement d’importants troubles sociaux, et notamment des guerres civiles.

Selon les auteurs de l’étude, cette période accoucherait de « la disparition de la plupart des êtres vivants et des formes de vie macroscopique ». Et si de petits groupes humains pourraient certainement continuer à survivre pendant quelques millénaires, à grands renforts de chimie, leur survie ne dépasserait probablement pas cette durée.

 

Les animaux d’élevage seraient directement impactés par une disparition des microbes : 

Vaches

Enfin, Jack Gilbert et Josh Neufeld évoquent, à terme, une quantité d’oxygène de moins en moins importante, puisque sa production est largement due à l’activité bactérienne. Ainsi, sans microbes, de l’oxygène pourrait être produit pendant un temps par les algues et autres plantes ayant pu survivre, mais la quantité du gaz serait réduite par deux.

Dans les océans aussi, le manque de microbes serait désastreux. En particulier concernant le manque de phosphore. Car sans bactéries pour le « recycler » et le restituer à la nature, les eaux du globe ne pourraient plus alimenter la vie, entrainant son non-renouvellement.

bacterie-microbes

Ces explications nous montrent toute l’importance des microbes sur notre planète mais surtout, toute la fragilité de la vie sur Terre, conditionnée à la survie des éléments qui la rendent possible. Si ce type de travaux vous intéresse, découvrez ces études qui montrent qu’il n’y a jamais eu autant de CO2 dans l’atmosphère que depuis l’ère des dinosaures.

S’abonner
Notifier de
guest

0 Commentaires
Inline Feedbacks
View all comments