La question du rejet de CO2 est un enjeu crucial depuis de nombreuses années. Pire, la nécessité de moins rejeter de gaz à effet de serre (dont le CO2) est au cœur des débats politiques. Le monde moderne n’a de fait jamais connu une telle présence de carbone dans l’atmosphère, même si un phénomène semblable a eu lieu au temps des dinosaures. SooCurious vous explique tout cela.
C’est un fait : l’atmosphère actuelle est très riche en CO2, un gaz à effet de serre responsable en partie du réchauffement climatique. Cette forte présence est due à la pollution des pays du monde et globalement à l’activité humaine. Aujourd’hui, les humains émettent en moyenne pratiquement 40 milliards de tonnes de CO2 chaque année, ce qui est considérable. Pourtant, des chercheurs spécialisés dans l’étude des sédiments anciens affirment que des rejets en carbone similaires ont eu lieu au temps des dinosaures.
Ce pic de rejet de carbone a eu lieu il y a environ 56 millions d’années et a engendré une augmentation énorme de la température. Pour cela, on parle du maximum thermique du Paléocène-Eocène. Ce soudain relâchement de carbone dans l’atmosphère a entraîné logiquement un réchauffement du climat. Les chercheurs se sont d’ailleurs servis de l’analyse de cet événement pour expliquer le phénomène que nous connaissons aujourd’hui. Néanmoins, les études le confirment : le maximum thermique du passage Paléocène-Eocène (PTEM) n’a pas eu la même ampleur que ce que nous connaissons actuellement. Pour connaître l’ampleur de cet événement, les chercheurs ont analysé des sédiments.
Les chercheurs ont analysé les sédiments posés au fond de l’océan à cette période et ont pu déduire la quantité de carbone présente dans l’atmosphère à cette époque et surtout l’intensité de ce phénomène. Le PTEM s’est échelonné sur 4 000 ans, à raison de 0,6 à 1,1 milliard de tonnes de carbone rejetés. Le climat a donc augmenté de 5 °C à cause de ces rejets. Les recherches montrent que ce phénomène a été relativement petit par rapport aux rejets actuels. Les conclusions sont donc difficilement applicables à maintenant. Par rapport à la faune de l’époque, il semble que ce réchauffement ait abouti à une migration des espèces vers des latitudes plus fraîches. En outre, le PTEM a influé sur la destruction des coraux et la disparition d’espèces des profondeurs.