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Nos ancêtres ont copulé avec au moins trois populations différentes de Dénisoviens

Certaines populations actuelles d'Océanie possèdent jusqu'à 5 % d'ADN dénisovien

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— Gorodenkoff / Shutterstock.com

Au cours de son histoire, Homo sapiens a été amené à côtoyer différentes espèces humaines, aujourd’hui disparues. De nouveaux travaux indiquent des métissages avec plusieurs populations de Dénisoviens.

Métissage préhistorique

Si l’on pensait initialement que seuls les Papous actuels présentaient une ascendance dénisovienne (représentant jusqu’à 5 % de leur génome), des recherches ultérieures ont montré que différentes populations modernes d’Asie de l’Est, du Sud et d’Amérique étaient également porteuses, à des degrés moindres, d’un tel héritage génétique.

En passant en revue la littérature scientifique disponible, Linda Ongaro et ses collègues ont découvert que nos ancêtres avaient été amenés à se reproduire avec au moins trois populations de Dénisoviens, dont les rares témoignages fossiles se résument à quelques dents, un os de la mâchoire inférieure, quelques fragments de crâne et un unique os de doigt.

Selon la nouvelle analyse, publiée dans la revue Nature Genetics, les premiers Dénisoviens de l’Altaï ont commencé à se scinder en lignées distinctes il y a entre 409 000 et 222 000 ans. La plus précoce a vraisemblablement croisé la route des lointains ancêtres des actuels Asiatiques de l’Est, tandis que la signature des deux autres se retrouve aujourd’hui dans les génomes papous.

Un héritage génétique précieux

Il est intéressant de noter que les Dénisoviens, arrivés en Eurasie des centaines de millénaires avant Homo sapiens, avaient déjà développé un certain nombre d’adaptations génétiques précieuses en réponse à l’altitude et aux températures glaciales, que notre espèce aurait avantageusement « récupérées ».

Parmi elles, le locus EPAS1, conférant une plus grande tolérance à l’hypoxie et observé chez les populations actuelles du Tibet, ainsi qu’un « haplotype divergent » lié au métabolisme des lipides et favorisant la thermogénèse (production de chaleur par l’organisme humain) chez les groupes inuits de l’Arctique.

L’an passé, des scientifiques avaient inséré un gène néandertalien et dénisovien dans des souris, et observé des effets spectaculaires.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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