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Ce médicament contre les migraines est encore plus efficace qu’on ne le pensait

Environ 11 millions de Français en souffriraient

migraine
— Artem Furman / Shutterstock.com

Un essai clinique d’envergure a montré qu’un composé, déjà utilisé pour traiter les migraines, contribuait également à atténuer efficacement les symptômes précurseurs.

L’ubrogepant

Touchant davantage les femmes, les migraines sont des maux de tête récurrents et souvent intenses. Bien que ces épisodes soient bénins, ils affectent le quotidien de millions de Français : 12 % des adultes en souffriraient, contre 5 à 10 % des enfants.

Au cours des heures précédant les céphalées, de nombreuses personnes rapportent une hypersensibilité à la lumière ou au son, des vertiges ou une raideur de la nuque. Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Nature Medicine, Peter Goadsby, du King’s College de Londres, et ses collègues ont examiné les effets de l’ubrogepant sur ces « signes avant-coureurs » n’étant normalement pas ciblés par les traitements existants.

Âgés de 18 à 75 ans, les 438 participants avaient tous des antécédents de migraines. La moitié de la cohorte a reçu 100 milligrammes de la molécule lorsqu’ils ont ressenti les premiers symptômes annonçant une céphalée, et la seconde un placebo. Lors de l’épisode suivant, les pilules ont été « inversées ».

Des symptômes prodromiques largement atténués

Une heure après la prise d’ubrogepant, les sujets ont signalé une amélioration significative de leur capacité à se concentrer, une réduction de la sensibilité à la lumière après deux heures, et une diminution de la fatigue et des douleurs cervicales au bout de trois. Une diminution de la sensation de vertige et de la sensibilité au son a également été largement rapportée.

« Les symptômes prodromiques courants de la migraine étant souvent invalidants, la possibilité d’intervenir plus tôt est cliniquement significative », commente Parisa Gazerani de l’université métropolitaine d’Oslo.

Pour l’équipe, la prochaine étape consistera à explorer précisément les effets du composé sur les troubles visuels (clignotements, rétrécissement du champ de vision) et sensitifs (picotements dans les doigts ou les lèvres) accompagnant les épisodes migraineux « avec aura ».

Précédemment, des changements insoupçonnés avaient été identifiés dans le cerveau des personnes souffrant de migraine.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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