Plus de 700 ans d’histoire persane se démocratisent et s’ouvrent sur le monde. C’est à l’occasion de Nowruz, le nouvel an persan que la Bibliothèque du Congrès a publié une superbe collection numérique de ses rares manuscrits en langue persane. Explications.
Quelle valeur ont ces manuscrits ?
Ces archives, en majorité musulmanes, nous permettent d’en savoir plus (et gratuitement) sur un tas de traditions et de domaine d’hier, et sur plus de 700 ans. Que ce soit le monde religieux, les traditions culturelles, nationales ou linguistiques, nous avons là une gigantesque porte ouverte sur un univers jusqu’alors relativement discret. Loin de se montrer homogène, l’ensemble est caractérisé par de grandes différences et richesses variées.
Une des plus grandes richesses réside peut-être dans l’origine de cette construction manuscrites. La Perse n’équivaut pas seulement à l’Iran actuel d’une part, et d’autres parts ces écrits prennent leur source dans une multitude de pays voisins : Indiens, Turcs, Asiatiques centraux… Selon Jonathan Carey d’Atlas Obscura, ce sont des “archives profondes et cosmopolites”.
Quelles œuvres peut-on y trouver ?
Ce ne sont pas des œuvres anodines. En plus de leur valeur d’archives inestimables, elles sont superbement illustrées et bien conservées. De plus, on peut retrouver de véritables emblèmes de la littérature en question, comme le poème épique de la Perse préislamique, le Shahnamah. Il est localement comparé à l’Iliade ou à l’Odyssée, d’après Carey. D’autres images se montrent plus biographiques, comme des récits sur la vie de Shah Jahan, l’empereur moghol du XVIIe siècle qui a supervisé la construction du Taj Mahal.
Ce qui peut nous interpeller lors de notre premier coup d’œil sur cette fantastique collection, c’est l’importance du côté picturale sur ces textes islamiques. On s’aperçoit que de nombreuses scènes de batailles sont, par exemple, largement colorées, et stylisées selon des styles bien précis. Bien que l’art islamique soit généralement considéré comme iconoclaste, on s’aperçoit que plusieurs mouvements (sectes) se sont battues contre ce genre d’interprétation. Les représentations du prophète Mahomet en sont un bon exemple dans ces archives.
L’art iconoclaste se montre néanmoins très riche à sa manière. On peut par exemple noter tous les détails et le travail accompli sur les humains, animaux, les motifs, les dessins ou encore les calligraphies complexes qui ornent les pages. Tout ce qui est couleurs, travail sur les lignes nous sont offerts par des artistes méconnus (pour la plupart) qui ont servi d’inspirations dans les siècles suivants.
Si vous souhaitez lire ces pages, rendez-vous ici.
Par Benjamin Cabiron, le
Source: Open Culture
Étiquettes: manuscrits, perses, 700 ans, archives persanes
Catégories: Actualités, Histoire
Très étonnant que ces livres soient publiés,car ils remontent a la période prés islamique,et risquent de mettre en doute quelques croyances .Quoi-que….!