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De nouvelles lunes découvertes autour d’Uranus et de Neptune

Une première depuis une décennie

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— Dotted Yeti / Shutterstock.com

Des astronomes ont détecté de nouvelles lunes autour d’Uranus et de Neptune. Il s’agit des plus petites jamais repérées autour de planètes, confirmant une hypothèse de longue date concernant les satellites naturels situés dans le Système solaire externe.

Trois nouveaux satellites naturels

Découvertes à l’aide du télescope chilien Magellan, ces trois lunes ont été confirmées par d’autres installations similaires. Alors que leur détection implique généralement une exposition maximale d’environ 5 minutes avant que leur mouvement ne rende l’image inexploitable, Scott Sheppard et ses collègues ont contourné ce problème en prenant plusieurs clichés d’affilée, dont les parties sombres ont été combinées afin de révéler les nouvelles compagnes des deux géantes gazeuses, sous la forme de minuscules et faibles points lumineux.

Provisoirement nommée S/2023 U1 (image plus bas), la lune d’Uranus est décrite comme la plus petite jamais identifiée. D’un diamètre de 8 kilomètres seulement, elle met quelque 680 jours terrestres pour en réaliser une orbite complète.

Lune la plus éloignée de sa planète hôte connue, S/2021 N1 mesure environ 14 kilomètres de diamètre et met pas moins de 27 années terrestres pour faire le tour de Neptune. Plus grande et brillante, S/2002 N5 avait, comme son nom l’indique, été initialement repérée il y a plus de deux décennies, mais perdue de vue avant que les astronomes ne puissent confirmer son orbite.

« Nous avons besoin de conditions météorologiques très favorables et d’un télescope fonctionnant parfaitement », souligne Sheppard. « Si un problème survient et qu’une nuit d’observation prévue est perdue, les lunes se déplacent sur leur orbite et deviennent extrêmement difficiles à retracer, comme cela s’est produit avec S/2002 N5. »

Des orbites inhabituelles

Les orbites inhabituelles des trois nouveaux satellites naturels, décrites comme ovoïdes et extrêmement inclinées, indiquent qu’elles n’ont pas évolué aux côtés de leurs planètes respectives depuis leur formation, mais auraient plus probablement été capturées gravitationnellement par ces dernières.

Selon les chercheurs, elle pourraient provenir de la ceinture de Kuiper, vaste anneau s’étendant au-delà de l’orbite de Neptune, entre 30 et 55 unités astronomiques (1 unité astronomique correspond à la distance moyenne entre la Terre et le Soleil), voire d’un système voisin.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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