
De récentes recherches ont permis de faire la lumière (c’est le cas de le dire) sur les mécanismes à l’origine de l’intrigante et remarquablement faible lueur émise par les êtres vivants.
Un scintillement indécelable à l’oeil nu
Pour mettre en évidence cette « bioluminescence », les chercheurs avaient utilisé des caméras remarquablement sensibles, braquées sur des sujets humains dormant nus. « Le corps humain scintille littéralement », écrivaient-ils en 2009, précisant que l’intensité de cette lueur était environ 1 000 fois inférieure à la plus faible perceptible par l’oeil humain.
S’il s’était avéré que cette « luminosité » variait au fil de la journée, suggérant qu’elle soit influencée par notre rythme circadien, de nouvelles recherches impliquant des végétaux et des rongeurs ont révélé l’influence d’autres facteurs.
Grâce à des systèmes d’imagerie avancée capables de détecter ces « émissions biologiques de photons ultra-faibles », l’équipe a constaté que lorsque l’arbuste Heptapleurum arboricola était soumis à un stress intense (feuilles coupées), sa lueur augmentait à mesure que ses mécanismes de défense/guérison s’activaient.
Lebewesen emittieren Licht.
— alfred fischer (@alfredfischer17) May 13, 2025
Das scheint esoterisch, aber es hat mit dem Blutfluss zu tun.
Imaging Ultraweak Photon Emission from Living and Dead Mice and from Plants under Stress | The Journal of Physical Chemistry Letters https://t.co/Egz1BOedYs
Biophotons et métabolisme
Une chute globale et brutale de ce scintillement a été observée peu après la mort de souris, illustrant le lien étroit existant entre les biophotons et le métabolisme.
Comme l’expliquent les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue The Journal of Physical Chemistry Letters, l’activité des mitochondries, qui sont les centrales énergétiques de nos cellules, entraîne la libération d’infimes quantités d’espèces réactives de l’oxygène (ERO).
Ces radicaux libres, ions oxygénés et autres peroxydes vont interagir avec les protéines, les lipides et les fluorophores, dont les états excités émettent des biophotons. Ce qui explique pourquoi le scintillement du corps humain varie en fonction de notre niveau d’activité et s’estompe complètement lorsque la « lumière » s’éteint pour de bon.
Il y a quelques mois, des chercheurs affirmaient avoir identifié un troisième état entre la vie et la mort.
Par Yann Contegat, le
Source: IFL Science
Étiquettes: mort, corps humain
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