Actuellement détenteurs du record d’espérance de vie, les Japonais pourraient être détrônés par les Espagnols au cours des prochaines décennies. Une performance étonnante attribuée en partie à leur système de santé et à leur alimentation.

 

Les Espagnols champions d’Europe de l’espérance de vie

Selon l’index Bloomberg 2019, les Espagnols auraient la meilleure santé au monde et seraient bien partis pour devenir les prochains détenteurs du record de longévité. Ce classement prend notamment en compte l’espérance de vie, les facteurs de risque (tabac, obésité…) et divers paramètres environnementaux comme l’accès à l’eau potable. Sans grande surprise, on retrouve pas moins de 6 pays européens dans le top 10, avec l’Islande (3e), la Suisse (5e), la Suède (6e) ou encore la Norvège (10e), tandis que la France pointe seulement à la douzième place du classement.

Pour l’instant, les Japonais restent les champions incontestés de l’espérance de vie avec quelques 65 000 centenaires. Mais les Espagnols, qui peuvent d’ores et déjà se targuer de posséder l’espérance la plus élevée de l’Union Européenne, pourraient leur chiper le titre d’ici quelques décennies. D’après les prévisions des chercheurs de l’University of Washington’s Institute for Health Metrics and Evaluation (États-Unis), la longévité moyenne des Ibères devrait en effet atteindre 85,8 ans d’ici 2040, et ainsi dépasser celle des Japonais, évaluée à « seulement » 83,7 ans.

 

Un système de santé performant et une alimentation saine

L’Espagne doit en grande partie ces excellents résultats à son système de santé, considéré comme l’un des plus performants au monde. Comme l’a précisé l’Observatoire européen des systèmes et des politiques de santé : « les soins de base sont essentiellement fournis par des prestataires publics, des médecins de famille spécialisés et des infirmières auxiliaires, qui fournissent des services préventifs ainsi que des soins intensifs ou de longue durée aux enfants, aux femmes et aux patients âgés ». De plus, l’Observatoire européen note également une baisse des maladies cardiovasculaires et des décès liés au cancer depuis 2008.

L’alimentation privilégiée par nos voisins ibériques ne serait pas non plus étrangère à cette réussite, puisque, comme le précise une recherche de l’University Navarra Medical School : « le régime méditerranéen complété par l’utilisation d’huile d’olive vierge extra ou de noix entraîne moins d’accidents cardiovasculaires qu’un régime pauvre en graisses ». Toutefois, la médaille présente également un revers. Rançon de la démographie et du vieillissement, la maladie d’Alzheimer devrait en effet figurer en tête des dix principales causes de mort prématurée en Espagne dans les années à venir.

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