La pandémie de Covid-19 a eu de fortes répercussions sur le secteur culturel en 2020. En France, les ventes des cinémas ont reculé de 69 % tandis que les spectacles ont enregistré un recul de 85 % de leur chiffre d’affaires. En revanche, les librairies ont limité la casse. Selon le Syndicat de la librairie française, l’activité globale de la profession aurait affiché un recul de seulement 3,3 % par rapport à l’année 2019.
Les librairies limitent la casse
D’après le Syndicat de la librairie française, le confinement aurait stimulé l’envie de lire chez la majorité des Français, en particulier chez les plus jeunes. Au cours du premier confinement, 30 % des Français déclaraient avoir lu plus que d’habitude. Et au cours du second confinement, 16 % déclaraient en avoir fait autant.
Chez les personnes comprises entre 18 et 24 ans, 42 % affirmaient avoir lu plus que d’habitude pendant le premier confinement et 24 % pendant le second confinement. Les jeunes ont notamment préféré se tourner vers la lecture pour s’occuper et éviter de passer trop de temps sur les réseaux sociaux. « Le livre est plébiscité par le public, notamment par les plus jeunes, comme un véritable antidote », a indiqué Vincent Montagne, le président du Syndicat national de l’édition.
La fréquentation des librairies a ainsi fortement augmenté pendant les deux périodes de confinement : de 32 % en juin et de 35 % en décembre, ce qui a permis d’éviter la catastrophe, a indiqué le syndicat dans un communiqué.
Les grandes librairies plus touchées que les petites
Au cours du dernier confinement en date, l’on se souvient que les grandes surfaces ont eu la chance de pouvoir vendre des livres pendant un temps, avant que le gouvernement n’impose la fermeture de leurs rayons culturels. Cela a indirectement fait de la publicité pour les librairies indépendantes, qui ont eu un grand regain de popularité lors de leur réouverture.
L’évolution des librairies est toutefois différente selon leur taille. Les grandes librairies ont notamment plus souffert que les autres. Plus le chiffre d’affaires est important, plus l’activité se rétracte. Les enseignes ayant un chiffre d’affaires de plus de 4 millions d’euros ont subi une baisse moyenne de 9 %. En outre, les statistiques indiquent également qu’une librairie sur cinq a accusé une baisse supérieure à 10 %.
En 2020, la littérature et la bande dessinée ont été particulièrement prisées par les lecteurs. En revanche, les ventes des livres de voyage ont été une catastrophe. Ainsi, les éditeurs devraient également s’en sortir sans trop de casse. D’après les estimations du Syndicat national de l’édition, leur chiffre d’affaires global aurait reculé de seulement 2 % en 2020.
Par Kanto Andriamanjatoson, le
Source: Huffington post
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