Les transplantations pulmonaires sont entravées à la fois par la pénurie de dons, mais aussi par la réponse immunitaire de l’organisme à tout ce qu’il estime étranger. Afin de se débarrasser définitivement de ces obstacles, des scientifiques américains viennent de concevoir les premiers poumons artificiels humains au monde. DGS vous dit tout sur cette procédure qui pourrait révolutionner la médecine moderne !

Ces poumons ont été créés à l’Université du Texas Medical Branch, en utilisant des tissus survivants de poumons gravement endommagés de deux adolescents décédés. Ils ont tout d’abord prélevé les cellules pulmonaires de l’un d’eux par une technique identique à celle utilisée chez le rat. Puis, les cellules saines provenant de l’autre poumon ont ensuite été placées sur un squelette pulmonaire composé de collagène et d’élastine. Le tout a ensuite baigné dans une solution nutritive.

Après quatre semaines immergées dans un liquide nutritionnel, un poumon a été produit, plus souple et moins dense que les poumons humains normaux. Il reste un long chemin avant qu’une telle transplantation soit envisagée sur un être humain. Le poumon répond quand l’air est pompé, mais il n’est toujours pas certain que cela fonctionnerait dans un corps humain. Le chef d’équipe, le professeur Joan Nichols, prédit qu’il faudra plus d’une décennie avant que les travaux destinés à sauver des vies aient lieu. Le succès de la transplantation sur animaux sera nécessaire avant que quiconque puisse envisager de le faire sur des humains.

Pourtant, les progrès sont plus rapides que ce que l’on aurait pu penser. Même si les poumons artificiels sont juste à l’état de prototype, les recherches peuvent aider le progrès sur la transplantation d’autres organes. Effectivement, comme l’a souligné le docteur Joaquin Cortiella : « En termes de types cellulaires différents, le poumon est probablement le plus complexe de tous les organes. »

Pour vérifier l’efficacité de cette technique, les scientifiques l’ont réalisée une seconde fois et l’expérience a de nouveau fonctionné. Ces expériences prometteuses ouvrent la voie vers l’utilisation de poumons artificiels en vue d’une greffe sur un être humain. L’une des chercheuses explique tout de même qu’il faudra probablement attendre plus de dix ans avant que ces poumons artificiels deviennent acteurs en salle d’opération. La prochaine étape, c’est de tester l’activité de ce poumon chez le cochon.

 

Ces poumons artificiels permettraient d’éviter la pénurie de dons qui est l’obstacle principal à la transplantation. Nous espérons que les prochains tests seront concluants, afin d’envisager dans un avenir proche, une transplantation sur un être humain. Et vous, pensez-vous que cette découverte pourrait être un premier pas pour résoudre les problèmes de dons d’organes ?

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