
Pendant que d’autres enfants s’acharnent sur leur console, Jackson Oswalt, lui, assemble un fusor nucléaire dans sa chambre. À seulement 12 ans, ce petit génie autodidacte réussit un exploit scientifique digne des plus grands chercheurs… au point d’attirer l’attention du FBI. Voici le récit incroyable d’un garçon qui a transformé sa curiosité en énergie pure.
Il troque les jeux vidéo pour la fusion nucléaire
À Memphis, dans le Tennessee, Jackson Oswalt n’a rien d’un enfant ordinaire. Mais au départ, rien ne le distingue vraiment : c’est un garçon comme les autres, passionné de jeux vidéo, absorbé par les défis numériques. Jusqu’au jour où une réflexion le frappe en pleine session : « J’ai réalisé que je pouvais être le meilleur dans n’importe quel jeu vidéo, mais qu’au final, ça ne signifierait pas grand-chose. » Une révélation. Celle qui va tout changer.

Il lâche alors la manette pour se plonger dans un monde encore plus complexe : celui de la physique nucléaire. Tout part d’un article sur Taylor Wilson, un adolescent de 14 ans qui, chez lui, a réussi à produire une réaction de fusion nucléaire. Jackson a alors une idée un peu folle : battre son record… à 12 ans.
Il commence à se documenter. Non pas avec des manuels poussiéreux, mais grâce à YouTube, aux forums scientifiques et à de longues heures de visionnage de conférences pointues. Il étudie la théorie, puis passe à la pratique. Objectif : construire un fusor, un réacteur expérimental capable de générer du plasma.
Avec des pièces glanées sur eBay, une chambre à vide bricolée et beaucoup de patience, il finit par produire une réaction visible. Le 18 janvier 2018, quelques heures avant son treizième anniversaire, Jackson réussit à fusionner deux atomes de deutérium. L’exploit est confirmé quelques jours plus tard par la communauté scientifique de Fusor.net. Il devient officiellement le plus jeune humain à réaliser une fusion nucléaire. À la maison.

Deux agents du FBI à la porte : un contrôle (très) inhabituel
Évidemment, construire un réacteur nucléaire dans sa chambre ne passe pas totalement inaperçu. L’histoire remonte aux oreilles du FBI, qui se présente un matin chez les Oswalt. Deux agents débarquent avec un compteur Geiger, prêts à vérifier si des radiations dangereuses menacent le voisinage.
Verdict : aucune anomalie. Jackson, tout sourire, échappe de peu au titre de “plus jeune détenu pour expérimentation radioactive”. Il expliquera plus tard : « Construire un fusor est dangereux, surtout à cause de la haute tension. Il faut faire attention. » Oui, même à 12 ans.
Du plasma dans sa chambre à l’intelligence artificielle : un parcours hors norme
Son exploit est homologué par le Guinness World Records en 2020. Depuis, Jackson n’a pas ralenti. Il travaille désormais chez Midjourney, un laboratoire de recherche en intelligence artificielle, où il conçoit des interfaces matérielles innovantes. En clair : il continue d’explorer, d’apprendre, d’inventer.

Son parcours rappelle qu’on n’est jamais trop jeune pour viser haut. Ce n’est pas juste l’histoire d’un enfant doué. C’est celle d’un esprit curieux, déterminé, soutenu par ses proches et inspiré par un objectif plus grand que lui.
L’espoir d’une énergie propre : la fusion nucléaire en ligne de mire
La fusion nucléaire, contrairement à la fission, libère de l’énergie en combinant des atomes. C’est le principe qui alimente les étoiles. Pour les scientifiques, elle représente une alternative propre et quasi illimitée à nos sources d’énergie actuelles. Mais il reste un défi : produire plus d’énergie qu’on en consomme.
Jackson l’a bien compris : son fusor est un modèle amateur. Il consomme plus d’électricité qu’il n’en génère. Mais c’est un premier pas. Et peut-être, qui sait, un début de solution contre le changement climatique.
Et si c’était lui, le Einstein de demain ?
Jackson Oswalt n’a peut-être que 12 ans au moment de son exploit, mais sa détermination, son audace et sa vision font déjà penser aux grands noms de la science. Ce qu’il a accompli seul, dans sa chambre, dépasse l’imagination. Et si cette première fusion n’était que le début ? L’avenir nous dira jusqu’où ira ce prodige, mais une chose est sûre : il a déjà allumé une étincelle qui pourrait bien changer le monde.
Mise à jour du 14 juin 2025 : vous pouvez trouver son CV extraordinaire sur son site internet jacksonoswalt.com.
Par Eric Rafidiarimanana, le
Catégories: Actualités, Sciences physiques
voila qui surprendra quiconque a visité ITER à Cadarache : peut-on évoquer une différence de taille entre ce que l’on voit sur votre article et le gigantesque chantier industriel de ITER?
Il n’empêche que la fusion est certainement LA solution pour que la planète dispose à terme d’une énergie abondante et abordable, et plus encore propre : peu de déchets, peu radioactifs.
N’est absolument pas une solution au problème de l’énergie la réduction des besoins par un renoncement à tout les progrès apportés par l’électricité dans la vie courante et dans l’industrie : l’option ‘retour à la bougie’ voulue par des écolos obtus est à rejeter, d’autant que ces bougies émettent du CO2?
Bonjour Vinet,
Merci pour l’information que je vais aller voir, et pourquoi pas faire un article à ce sujet,
Au plaisir,
Julien
Bonjour,
Il faudra quand même réduire nos besoins car arriver à une production industrielle d’énergie par la fusion nucléaire ne se fera pas avant plusieurs dizaines d’années : arriver à maintenir un plasma à plusieurs millions de degrés stable de manière durable n’est pas simple. De plus, ce genre d’installation est gourmande en terres rares dont l’exploitation est très polluante.
Pour l’instant, on est arrivé à maintenir les réactions de fusion pendant quelques dizaine de minutes au maximum de manière expérimentale. ITER est d’ailleurs un projet expérimental qui n’est pas encore destiné à une production industrielle.
Avant d’arriver à maîtriser cette technologie, l’effondrement de la biodiversité et le réchauffement climatique continueront, entraînant baisse de rendement des récoltes et des désordres géopolitiques. Je fonde pour ma part beaucoup d’espoir envers cette technologie mais cela ne nous exonérera pas d’avoir à devenir plus vertueux sur le plan écologique.
Maintenant tous les ados vont vouloir essayer on va se retrouver avec des villes gruyère.