La Jeune Fille à la perle a un effet étonnant sur le cerveau et les chercheurs savent enfin pourquoi

Le fait est que certaines œuvres d’art sont indéniablement plus captivantes que d’autres, et ce, sans qu’on sache réellement pourquoi. Alors que les amateurs d’art expliqueraient cela par l’harmonie des couleurs, la précision du coup de pinceau ou l’émotion transmise par l’artiste, il pourrait en fait exister une explication plus scientifique. C’est du moins le cas pour la peinture La Jeune Fille à la perle.

A propos de La Jeune Fille à la perle

La Jeune Fille à la perle est une peinture à l’huile sur toile de l’artiste hollandais Johannes Vermeer. On ne connaît pas la date exacte de la réalisation de cette œuvre, mais on pense que le peintre l’a produite vers les années 1660. La peinture représente une jeune femme vêtue d’une robe exotique et portant une très grande boucle d’oreille en perle. Actuellement, cette œuvre est conservée au musée Mauritshuis à La Haye, aux Pays-Bas. Ce tableau de Johannes Vermeer a suscité beaucoup d’intérêt au fil des siècles, et ce, au-delà de l’influence de celui qui l’a réalisé.

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En fait, La Jeune Fille à la perle est l’une des œuvres d’art les plus célèbres jamais créées. Hollywood a accru la popularité du tableau en 2003 lorsque Scarlett Johansson et Colin Firth ont joué dans un film à grand succès portant le nom de l’œuvre d’art. Quatre ans avant la sortie du film, l’auteure Tracy Chevalier avait également publié un roman portant le même titre. La question est maintenant de savoir pourquoi cette peinture est si captivante. Le musée Mauritshuis a commandité une recherche neuroscientifique pour répondre à cette question.

L’influence d’une œuvre d’art sur le cerveau

Et d’après les résultats de la recherche, expliqués sur le site Web du musée, la fascination que l’on porte à La Jeune Fille à la perle – et aux œuvres d’art dans les musées, de manière plus générale – s’explique par le fait que ces œuvres stimulent le cerveau avec dix fois plus d’intensité que la simple observation d’une affiche. Pour aboutir à cette conclusion, les chercheurs ont utilisé la technologie de suivi oculaire et des examens IRM pour enregistrer l’activité cérébrale de 10 volontaires pendant qu’ils regardaient des œuvres d’art authentiques et des reproductions.

Il a été constaté que les véritables œuvres d’art ont suscité une forte réponse positive dans le précunéus, une partie du lobe pariétal du cerveau qui est impliquée dans la conscience, l’introspection et les souvenirs personnels. En se focalisant sur les données de suivi oculaire et d’examens IRM obtenus lors des observations de La Jeune Fille à la perle, les chercheurs ont découvert que cette œuvre, en particulier, déclenchait un phénomène neurologique unique qu’ils ont appelé « boucle d’attention soutenue ».

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Lorsqu’un spectateur observe cette peinture, il est d’abord attiré par l’œil de la fille, puis par sa bouche, puis par la perle, puis revient à l’œil, et cela peut recommencer à plusieurs reprises. D’après les scientifiques, cela oblige l’observateur à regarder le tableau plus longtemps que les autres. Quant à savoir pourquoi cette œuvre est si captivante par rapport aux autres, les chercheurs pensent que cela peut être dû au fait que la jeune fille du tableau semble regarder directement son observateur droit dans les yeux. Enfin, dans l’ensemble, les chercheurs ont déclaré que cette étude montre l’importance des œuvres d’art originales. Par ailleurs, La Jeune Fille à la perle devient plus « humaine » grâce à la technologie.